MORT À L’EXPLOITATION

Le 1^er Mai est un jour de rassemblement pour celles et ceux qui sont la chair à canon de l’économie : les employé.es, les intérimaires, les chômeur.se, les ouvrier.es...

Toutes celles et ceux qui sont en bas de l’échelle, qu’on paie une misère, qu’on met en danger avec des cadences trop rapides et du matériel inadapté, qu’on harcèle, qu’on met sous pression. Celles et ceux qui pour beaucoup gagnent dans leur mois tout juste de quoi se nourrir, se loger et payer les transports jusqu’au boulot. Celles et ceux qui meurent et se blessent massivement au travail. Celles et ceux qui se bousillent le dos, les poumons, le cerveau pendant des décennies pour remplir les poches d’un.e patron.ne.

Celles et ceux aussi qui ne peuvent pas ou ne veulent pas travailler, car leur santé ne le permet pas, car ielles ne supportent pas ou plus l’humiliation quotidienne du travail, ou tout simplement qu’ielles ne trouvent pas de boulot. Toutes celles et ceux qui sont traité.es comme moins que rien car ielles ne sont pas « productives », que leur existence n’est pas assez rentable pour les patrons.

Le 1^er Mai est un jour de rassemblement mondial, car l’exploitation capitaliste est une réalité mondiale qui traverse toutes les frontières. Nous sommes des milliards à travers le monde à vivre cette réalité.

Nous ne voulons pas d’une telle vie !

En tant qu’individus nous avons un certain nombre de besoins : nous voulons manger bien et à notre faim, dormir au chaud, être en bonne santé, avoir des relations enrichissantes avec les autres et se sentir bien avec nous-mêmes, dans notre corps et notre tête, avoir la maîtrise de notre existence...

Ce ne sont ni les patron.nes, ni les politicien.nes qui pourront nous apporter cela car leur seule préoccupation est le profit. Ielles nous humilient et nous exploitent au travail, nous font subir la pauvreté et la précarité quand nous ne rentrons pas dans les cases de leur comptabilité, nous manipulent pour engranger des votes et nous envoie la police, voire l’armée, dès que nous osons relever la tête.

Nous n’aurons une vie bonne qu’en prenant en charge nous-même notre vie, en cessant de la déléguer à d’autres, que ce soit au travail, dans la politique, ou dans toute autre chose de la vie. Nous sommes les mieux placé.e.s pour connaître nos besoins et les satisfaire. Nous sommes fort.es, nombreux.ses, et contrairement à ce que l’on veut nous faire croire, nous sommes tout à fait capables de prendre en main notre destin.

Nous ne croyons pas aux réformes sociales inoffensives, ni aux réformes institutionnelles : Le monde que nous devons combattre est puissant et bien installé, il nous reprendra peu à peu nos acquis sociaux, il contaminera peu à peu tout processus démocratique pour en faire un processus politicien et marchand.

Nous ne croyons pas non plus dans le culte de la nation : les patron.nes, les DRH et les politicien.nes qui nous pourrissent la vie sont bien français.es. Nous sommes plus proches des précaires de l’autre bout du monde, que des patron.nes de notre pays.

Enfin, nous ne croyons en aucun.e chef.fe : le propre du monde pourri dans lequel nous vivons est qu’il est rempli de chef.fes de toute sorte qui prétendent contrôler notre existence pour faire notre bien à notre place, et ce n’est pas en prenant la même voie que nous arriverons à un résultat différent.

Ce dont nous avons besoin, ce n’est pas du référendum d’initiative citoyenne, de 100 balles de smic en plus ou de jolies illusions identitaires pour nous bercer. Ce n’est pas de recouvrir d’un vernis social ou communautaire un monde profondément gangrené par la domination et l’exploitation de l’humain par l’humain. Et surtout ce n’est pas d’un.e prophète qui nous indiquerait la voie à suivre.

Ce dont nous avons besoin, c’est d’un renversement profond et radical de l’ordre du monde pour prendre réellement le contrôle de nos vies. Un renversement imaginé, dirigé et mené à bout par nous-même, toutes et tous ensemble et contre celles et ceux qui nous dominent.

POUVOIR À LA BASE ! PARTOUT ! TOUT LE TEMPS !

Rendez-vous le 1^er mai Place Guérin à 10h30 pour un départ en cortège vers Place de la Liberté