Nous sommes jeudi 23 mars 2023, jour de grève, de manifestation et de blocage contre le projet de réforme des retraites.
Nous menons une action pacifique devant l’usine Nobel Sport, à Pont-de-Buis (Finistère). La dangerosité du site, classé SEVESO, fait que notre présence en proximité directe oblige la préfecture à une protection policière conséquente. Nous espérons ainsi que les forces de police seront moins nombreuses ailleurs en Finistère et en Bretagne, et donc que grâce à notre action le mouvement social se déroulera dans de meilleures conditions de sécurité et de liberté pour les manifestant-es.
L’usine Nobel Sport fabrique des armes de la police, qui servent à imposer par la violence les décisions du pouvoir. Ce pouvoir, c’est celui de Macron, de la réforme des retraites, du 49.3, de la casse des conquêtes sociales concernant la précarité, la santé, l’enseignement et les libertés publiques. C’est celui du capitalisme brutal et autoritaire, celui du sexisme et du racisme institutionnalisés, des morts aux frontières, de la loi Darmanin. C’est aussi celui de l’inaction climatique, des bassines, celui des violences policières et de la répression politique. Les armes de la police fabriquées à Nobel Sport blessent, traumatisent, mutilent, tuent, pour imposer des pouvoirs qui souvent se ressemblent, en France et ailleurs dans le monde.
Les mondes que nous construisons dans nos mouvements s’y opposent. Nous le manifestons aujourd’hui, en appui de toutes les autres actions contre la réforme des retraites.
Déroulé de la manif :
On est une quarantaine, un premier rdv/info/ag en proximité de Pont-de-Buis, puis vers 9h marche depuis la gare jusqu’à l’entrée de l’usine, pas un flic à l’horizon. Arrivé-es à l’usine, on empêche l’entrée de se fermer en se mettant sur la ligne du portail, pour maintenir une situation d’alerte. On a fait le choix en début de matinée de laisser passer voitures et camions (le déroulement de la matinée donnait envie de changer cette option la prochaine fois, et de s’y préparer). Au bout de 30 minutes, 4 voitures et 7-8 gendarmes arrivent. Situation plutôt tranquille.
Au bout d’un certain temps, la (sous- ?)DG de Nobel Sport nous propose de nous recevoir pour lui porter nos revendications. Nous les rassemblons à la hâte, pour le plaisir de la discussion : l’arrêt immédiat et définitif des activités de l’usine, éventuellement une redirection des activités vers des domaines d’utilité collective ; des croissants et quelques pains aux chocolat aussi. La (sous- ?)DG n’a pas malheureusement pas cédé cette fois-ci à nos revendications légitimes.
Au portail, on joue, on discute, on commente les allées et venues, on se questionne sur ce site dangereux et si mal protégé, sur le débordement général des capacités de la police, on recoit avec joie les nouvelles des manifestations aux alentours. A 12h30, on décide en ag de quitter les lieux, pour rejoindre les autres manifestations. On rentre à pied à la gare (sous escorte attentive), puis on forme un convoi de voitures pour quitter la ville et on se dit à bientôt !
Pour rappel :
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