BOURRASQUE-INFO.ORG

Site collaboratif d’informations locales - Brest et alentours

Retour sur la manifestation « Bretagne ouverte et solidaire »

|

Le samedi 23 janvier nous étions nombreux-ses à nous rassembler à Quimper à l’appel du collectif anti-fasciste local pour une manifestation « Bretagne ouverte et solidaire », nous vous livrons ici un récit subjectif de cette manifestation.

12h30 : arrivée à Quimper nous nous regroupons sur un parking, nous attendons tout le monde avant de partir pour le centre-ville. Quelques minutes après notre arrivée un camion et une voiture de flics débarquent, ils sont 7 ou 8 à sortir des véhicules, gazeuses à la main et nous encerclent. Après quelques contrôles d’identité, fouilles de sacs et palpations, ils nous laissent enfin tranquilles. Les dernier-es copines et copains attendu-es arrivent et nous partons groupé-e-s en direction du point de rendez-vous au centre-ville.

13h30 : les premier-es manifestant-es sont déjà réuni-es place Saint Corentin, malgré la pluie on pique-nique, on discute ...

14h30 : on est maintenant 400 ou 500, les différents collectifs ayant appelé la manifestation prennent la parole.

15h : la manifestation se met en marche à travers les rues commerçantes de Quimper, la foule est hétéroclite : des hommes, des femmes, des jeunes, des vieux ... des drapeaux bretons cotoient des A cerclés, le tout dans une bonne entente. Les manifestant-es ayant choisis d’être masqué-es distribuent un tract expliquant la raison : lors de la manifestation du 10 octobre à Brest, les fascistes avaient pris des photos du rassemblement antifascistes et les avaient publiées, accompagnées de menances ... Les personnes réticentes au « masquage » se montrent plus compréhensives face à ces explications.
Les slogans s’enchainent : « Pas de fascistes dans les quartiers, pas de quartier pour les fascistes » , « Nous sommes tous des enfants d’immigrés », « Bretagne, ouverte et solidaire ».

15h10 : arrivée sur les bords de l’Odet, les fascistes sont rassembléEs sur l’autre rive, ils-elles ne sont pas très nombreux-euses, 150 tout au plus, malgré leur militantisme forcené, leur mobilisation ne prend pas d’ampleur. Notre cortège est rejoint par quelques jeunes venant d’un quartier populaire de Quimper, on s’approche au plus prêt du pont Pissette, nous sommes bloquéEs par un cordon de CRS. On continue de chanter nos slogans, les fascistes nous insultent, certain-es d’entre nous leur rendent la politesse ...

15h20 : un manifestant de notre bord excédé par les provocations haineuses des néo-nazis décide de les approcher seul au plus près dans le but de photographier ces énergumènes. Son entreprise tourne court lorsqu’il est attrapé par plusieurs crânes-rasés. Après avoir reçu plusieurs séries de coups il est jeté à terre et frappé d’un grand coup de pied à la tête. À ce moment les flics l’exfiltrent par le pont-pissette avant de le jeter sans ménagement dans la foule, attitude irresponsable vu l’ampleur de ses blessures. Heureusement les membres de l’ équipe médicale l’ont immédiatement pris en charge, il présentait une profonde entaille partant du côté extérieur de son oeil gauche et descendant le long de l’os du globe oculaire jusqu’à sa pommette. L’hémorragie est rapidement arrêtée et il est pris en charge par les pompiers.

La confrontation à distance dure de longues minutes, les slogans collectifs laissent malheureusement place aux seules invectives individuelles, entendre de notre côté des insultes homophobes ou sexistes et voir les attitudes virilistes mises en avant met certain-es d’entre nous mal à l’aise ... La lutte antifascsite ne devrait-elle pas être l’affaire de toutes et tous , et faire réfléchir en son sein aux problématiques qu’elle combat ? Plutôt que se réduire à un simple affrontement contre les fascistes ?

15h50 : notre cortège s’éloigne des bords de l’Odet et reprend la direction de la place de la mairie, sur le trajet du retour on est toujours aussi nombreux-euses, il pleut des cordes mais on continue de chanter : « Le fascisme c’est la gangrène, on l’élimine ou on en crève » et d’autres slogans, certain-es jouent des percussions.

16h : on arrive place Saint Corentin, quelques consignes sont données pour se disperser en toute sécurité : ne pas partir seul-e, retourner au maximum en groupe chez soi ou à sa voiture. Les militant-es d’ADSAV ont en effet pour habitude de rôder en ville après leur manifestation pour taper sur ce qui leur semble trop « gauchiste » ou « basané » à leur goût. C’était arrivé le 10 octobre à Brest, et ça arrivera encore une fois dans la soirée au bar Poitin Still à Quimper.
Pour témoignage, la liste des violences de cette soirée mise à jour par le collectif antifasciste du pays de Quimper

proposer complement

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Se connecter
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.

Publiez !

Comment publier sur bourrasque-info.org ?

bourrasque-info.org est ouvert à la publication. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment y accéder et procéder !
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail contact bourrasque-info chez protonmail.com