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Pendant des années, j’ai été pacifiste, persuadée que l’utilisation de la violence est un aveu d’échec, d’incapacité à agir par le dialogue et les arguments logiques. L’incapacité de convaincre la population : si notre cause est juste et bonne, il n’est nul besoin de la lutte physique pour la mettre en place. Si on en est réduit à cette extrémité, c’est que nos idées sont corrompues et néfastes. Pendant des années, j’ai regardé avec mépris les « casseurs » qui décrédibilisent les mouvements et ne viennent que pour détruire. Je les ai conspués, avec ma morgue de petite-bourgeoise, ces provocateurs de flics, ces jeunes crétins probablement illettrés qui ne comprenaient strictement rien à la politique. Puis la COP 21 est arrivée. Je me suis faite arrêter, avec les 316 autres, alors que je n’avais strictement rien fait. Pour beaucoup déjà à l’époque c’était une évidence, qu’on pouvait se faire arrêter alors qu’on n’avait rien fait, mais pas pour moi. Je croyais encore qu’on atterrissait en GAV parce qu’on avait fait quelque chose de mal. Puis la Loi Travail est arrivée. Elle a généré de nouvelles rencontres, de nouveaux horizons, de nouvelles questions. Peu à peu, sans trop réaliser sur le coup, j’ai parcouru un chemin énorme en très peu de temps, chemin que je n’aurais probablement jamais parcouru sans cette chère loi. Je devrais presque la remercier.
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