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Attaque du Café de la Plage, à quoi joue le sous-préfet ?

Depuis quelques jours, il circule une émission de France Inter à propos des agressions et attaques des fachos à Brest. On peut y écouter une interview du Sous-prefet de Brest qui tiens un discours complétement lunaire sur les évènements qui ont eu lieu à Guérin le soir de l’attaque.

Très peu d’informations filtrent dans la presse sur les enquêtes en cours autour des agressions fascistes, et sur l’attaque du 20 septembre à Guérin. Le dossier est surement considéré comme sensible, si bien que la communication sur le sujet est minimale et très maitrisée si on la compare aux informations qui filtrent dans la presse à propos de nombreux faits-divers tout au long de l’année.
Le sous-prefet a brisé un silence de plusieurs semaines en révélant plusieurs faits, dont deux font beaucoup jaser ces derniers jours parmis les personnes présentes le soir de l’attaque et leurs proches.

D’une part, une des victime prise en charge par les secours serait un interdit de stade déjà connu pour des faits de violence, et d’autres part cette action serait un acte de hooliganisme dépolitisé.

Une victime de l’attaque prise en charge par les secours ? Pourtant tous les témoins sont formels, une seule ambulance a été aperçue dans le quartier, elle a embarqué un facho ressorti bléssé de l’affrontement qu’il avait provoqué.
Pendant ce temps, les véritables victimes de l’attaque au Café de la Plage tentaient en vain de faire déplacer une ambulance pour être pris en charge et ont du se rendre avec l’aide de personnes présentes jusqu’à l’hopital. Les rumeurs disent que la préfecture a dissuadé le Samu de se rendre place Guérin, sous pretexte que la foule s’en prendrait à eux. Les habitués de Guérin étant comme chacun sait des idiots doublés de barbares.
Si les rumeurs vont bon train, une chose est sûre, les seules personnes prises en charges par les secours sur les lieux de l’attaque étaient membres du commando qui a attaqué et ne sont en aucun cas des victimes de l’attaque.

A entendre le sous-préfet on croirait presque avoir assisté à une rixe entre deux bandes, dont les victimes sont comptabilisées indifféremment. Pourtant ce soir là il y a eu des victimes qui se sont défendues et des agresseurs qui ont subi les conséquences de leurs actes. Qui est venu en découdre armés de barres de fer contre une foule hétérogène de fétards ? Qui a du se ressaisir malgré l’effroi pour protéger ses amis et ses proches ?

Le sous-préfet affirme que cette action n’était pas revendiquée politiquement, pourtant plusieurs témoins ont entendu hurler « Brest Nationaliste » pendant la charge des 25 hommes armés sur la terrasse. Ces slogans ne sont surement pas sortis de la foule attablée à Guérin.
Si le sous-préfet pointe du doigt la section west, c’est pour mieux la dépolitiser et nier le sens de ce qui s’est passé ce soir là. Pourtant la Section West est un groupe hooligan qui ne fait pas mystère de ses idées et de ses fréquentations. Il est impensable qu’il n’y avait pas ce soir là des membres de groupes d’extrême droite locaux en plus de supporters d’extrême droite, ces groupes se connaissent et fréquentent les mêmes établissements.
Ainsi, d’une attaque politique organisée contre des clients d’un bar « de gauche », le récit policier glisse vers une rixe entre hooligan assoifés de sang. En somme de la délinquance quelconque, circulez y’a rien à voir.

Ce retournement de réalité permet de minimiser le danger fasciste actuel en ville tout en stigmatisant le monde du supporterisme et les habitués de la place Guérin. Il permet de masquer les conséquences bien concrètes qu’ont la diffusion de certains discours en ville.
Rien d’étonnant puisque ce sous-préfet s’est illustré depuis sa prise de poste par une politique particulièrement aggressive contre la place Guérin et ses activités militantes, tout comme contre la tribune Quimper et son énergie débordante.

Enfin, et c’est ce qui suscite le plus d’inquiétude, ce discours semble venir confirmer une crainte réelle place Guérin : les fascistes bléssés sont considérés comme des victimes, et ceux qui se sont défendus comme des agresseurs.
Tout porte à croire que l’enquête actuelle cherche tout autant à inculper des fascistes que des clients du Café. Une véritable honte, mais qui n’étonnera réellement personne dans un quartier qui a subit occupation policière sur occupation policière depuis la prise de poste de Monsieur Setbon et dont les nuits ont été réduites au silence par une répression systématique et multiforme.

Pourrait-on voir dans cette volonté de jeter le flou une des raison du silence actuel des autorités ? Nul doute que toute une partie du commando est désormais identifiée, en est-il de même pour les clients du Café de la Plage ?
Peut-être le sous-prefet attend-il d’avoir quelques « antifa » à mettre dos à dos avec leurs agresseurs pour reussir son petit coup médiatique ?

L’avenir nous le dira, mais en attendant on est toujours sûrs d’une chose : face aux fachos, on attend rien de l’état !

Sinon pour ceux qui s’intéressent à la réalité, les potos de Bourrasque avait fait un article après l’attaque, qui a le mérite de pas raconter n’importe quoi.

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