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Réédition de “Quand meurent les insurrections” de Gilles Dauvé

Nous vous invitons à relire “Quand meurent les insurrections” de Gilles Dauvé.
Afin de répondre à vos nombreuses questions enthousiastes, nous avons décidé de réaliser une petite faq.

Pourquoi rééditer ce livre ?

Parce qu’on ne le trouvait plus. Et c’est une perte.
On voulait qu’il circule à nouveau, sans nostalgie mais avec le besoin de lucidité de saisir le monde qui nous entoure.

Et pourquoi il est bien, en fait ?

Pour vraiment le saisir, il faut le lire.
Mais disons que Dauvé démonte les illusions qui ont piégé le mouvement ouvrier au XXᵉ siècle : l’État, le travail, la démocratie.
De la Russie de 1917 à l’Espagne de 1936, il montre comment des révolutions se sont perdues en voulant gérer le capital plutôt que l’abolir.
Et en analysant la montée du fascisme et du nazisme, il montre que la démocratie n’est pas son contraire mais son prolongement : quand la première n’intègre plus, la seconde rétablit l’ordre.

C’est un livre pour qui ?

Pour quiconque en a marre de tourner en rond entre élections, syndicats et impasses militantes. C’est un texte pour comprendre nos défaites et mieux préparer la victoire.

C’est pas un peu daté ?

Pas vraiment. Les révolutions échouent toujours pour les mêmes raisons : parce qu’on croit pouvoir changer la société sans la détruire. Bien que le livre soit sorti pour premère fois en 1999, ce mécanisme-là, il est toujours à l’œuvre aujourd’hui.

Est-ce que c’est un livre “d’anarchiste” ?

Pas au sens identitaire du mot. Dauvé parle depuis la défaite du mouvement ouvrier tout entier, au-delà des ismes. Il partage avec les anarchistes la haine de l’État, mais il pousse la critique plus loin : jusqu’à celle du travail.

Une rumeur dit que vous l’avez mis sur Amazon, c’est vrai ?

Oui.
Le livre est dispo sur Amazon, imprimé à la demande.

Sérieusement ? Pourquoi sur Amazon ?

Parce que le service d’impression à la demande d’Amazon permet de ne pas gérer de stock, de ne pas avancer d’argent et de garder le prix bas.
On ne va pas sauver le monde en remplaçant Amazon par une imprimerie sous-traitée en Pologne.
Le problème, ce n’est pas “quelle usine”, c’est le travail lui-même.

Mais pourquoi pas une petite maison d’édition ?

On y a pensé.
Mais toutes les maisons d’édition, petites ou grandes, reposent sur le même principe : des gens bossent pour faire tourner la machine.
Ce qu’on réédite ici, c’est justement un texte qui critique la production, le salariat, et la forme même de l’économie.
Alors oui, c’est ironique d’imprimer chez Amazon ; mais au moins c’est clair, sans mythe autour de l’exploitation.

Et il coûte combien ?

Environ 4 €, le prix le plus bas possible.

Vous gagnez quelque chose dessus ?

Non.
Aucune royaltie, aucun centime.
Pour être transparent : environ 2 € vont à l’impression, 2 € à Amazon, et le reste en TVA.
C’est tout.

C’est une édition définitive ?

Non. Ce n’est pas une édition d’auteur, mais une mise en circulation. Si d’autres veulent le republier autrement, qu’ils le fassent. Ce qui compte, c’est que le texte vive et circule.

Il existe en PDF ?

Oui.
On met à dispole PDF complet (celui du livre) + une version adaptée pour liseuse ou téléphone.
Lis-le, partage-le, imprime-le si tu veux : ce texte n’appartient à personne.

Et vous, vous êtes qui ?

Nous sommes le collectif Coco Instante.
On pense que la révolution urge.
Le monde capitaliste nous prépare toujours plus de misère, de guerres et de catastrophes écologiques.
Face à ça, on veut lutter pour en finir avec le règne de la marchandise, du travail salarié et de la valeur ; pour que vivre cesse enfin d’être payant.
Pour se faire nous pensons que cela passe par l’extension de nos luttes pour desserrer l’étau du travail et du contrôle ; par des colères, des grèves, des blocages, des pillages, de tout ce qui interrompt la marche normale de l’économie. Ces gestes, quand ils se relient, forment un mouvement qui échappe à la représentation et à la récupération. En s’étendant, ils affaiblissent l’État et ouvrent des espaces où d’autres formes de vie peuvent se construire, sans chef, sans marché, sans travail imposé.

Avez-vous prévu de rééditer d’autres livres ?

Oui.
Mais on préfère les sortir que les annoncer.
Surprise...

Comment vous contacter ?

cocoinstante chez riseup.net

Où vous trouver ?

Probablement près d’une barricade, ou autour d’un feu : là où la vie se réinvente contre le travail.

Est-ce que Dauvé est au courant ?

Non.
Ce livre a été collectivisé : il appartient à celles et ceux qui luttent. Il ne vit pas sous copyright, mais dans le mouvement.
Ce texte n’est pas une marchandise, c’est un outil pour la révolution. On a pensé que Dauvé comprendrait.

Commentaires

  • 31 octobre, 11:19

    Le fait que Gilles Dauvé est un négationiste d’ultra-gauche, qui fut membre de toutes les publications négationnistes de l’ultra-gauche (La Banquise, La Vieille Taupe et La Guerre Sociale), qui défendaient Faurisson, que dans La Banquise, il écrivit aussi un article intitulé « Ami(e)s pédophiles, bonjour » (https://bruxelles.indymedia.org/Pedophilie-et-paraphilie-ou-la-confusion-persistante-de-Gilles-Dauve?Sous-les-paillettes-la-rage&-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346-29346&lang=fr) ; qu’il pensait également que l’exploitation salariale c’était pire que le viol, que son site s’appelle DDT pour douter de tout, tout ça ne semble pas déranger nos merveilleux rrrrévolutionnaires...

    En fait il est bien sur amazon, et j’essaie d’être optimiste en me disant qu’il y a des livres qui sortent pour moins de 4e, imprimés sans salariat, ptêtre que personne a voulu imprimer un livre d’une telle merde.

  • 31 octobre, 10:22, par krame

    Je suis pas sûr de comprendre cette phrase : « Il partage avec les anarchistes la haine de l’État, mais il pousse la critique plus loin : jusqu’à celle du travail. »

    Elle impliquerait que les anarchistes ne critiquent pas le travail ?

    C’est assez surprenant, quand on sait qu’historiquement ce sont elleux qui ont developpé les bourses du travail et le syndicalisme révolutionnaire, que les communistes ont ensuite récupéré pour l’inféoder à leur parti et en faire ce qu’on sait…

    J’avoue pas être très convaincu des arguments pour justifier l’utilisation d’amazon…

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