L’emballement des médias autour du squat d’une des propriétés de monsieur Roland commence il y a 10 jours. La Dépêche du Midi raconte que Roland venait « une fois par semaine » dans cette propriété depuis plusieurs mois, pour se « reposer et entretenir la maison ». En septembre l’aide-ménagère (ou l’agence censée vendre la maison selon l’une ou l’autre des deux versions relatées dans les médias) remarque que des précaires s’y sont installés. Le propriétaire lance une procédure d’expulsion. Quelques semaines plus tard, le 23 octobre le jugement tombe : l’expulsion aura lieu à la fin de la trêve hivernale. Mais le lundi 1 er février, l’annonce de la prolongation de la trêve hivernale par la ministre du logement pousse Roland et sa famille à médiatiser l’affaire et à agiter les réseaux sociaux afin d’obtenir une expulsion hors cadre légal. En effet, Roland veut vendre sa maison, et doit attendre deux mois de plus. Il ne le supporte pas. L’affaire est rapidement reprise par l’extrême droite locale et les réactionnaires de tous bords qui n’ont pas hésité à semer la confusion en reprenant une version fallacieuse et à attirer une compassion nationale sur une version tronquée de l’histoire. Le relais médiatique de Roland s’organise, et dès le mardi, plusieurs rassemblements de soutien se succèdent jusqu’à ce que les occupants décident de quitter les lieux jeudi soir.
