Alors qu’à travers la France les forces de l’ordre s’agitent férocement pour défendre le régime, S. dort en détention provisoire depuis le 27 mars 2018 à la maison d’arrêt de Limoges. Accusé d’avoir incendié des véhicules de la gendarmerie à la caserne Jourdan de Limoges, il est retenu pour quelques traces d’ADN frauduleusement obtenues. Seul élément à charge dans un dossier lourd de milliers de pages qui justifie pourtant de le garder à l’ombre. Y restera-t-il jusqu’à la fin de l’enquête, qui devrait durer plusieurs mois encore ?
Analyses
[Brochure] La folle volonté de tout contrôler : sur 50 fichiers de police-justice et les moyens d’en sortir
Cette brochure réalisée par la Caisse de Solidarité de Lyon recense 50 fichiers d’identification administrative, fichiers de police, fichiers de justice et fichiers de renseignement, en somme tous les outils dont l’État s’est doté pour le contrôle des populations. On y détaille la manière dont ils fonctionnent mais aussi comment savoir ce que l’État sait de nous et finalement comment lui demander de nous oublier.
Réflexion autour du « procès de l’extrême-droite »…
Pourquoi nous pensons que contribuer au « procès de l’extrême droite » pourrait être une impasse voire une véritable impasse. Par la Défense collective de Rennes
Ambert, Toulouse, Limoges... À propos de communication publique, de silence obstiné et de tricot policier
Les semaines passent et la pression reste de mise. Que ce soit à Toulouse ou à Ambert, les perquisitions du mois de mars continuent à servir de prétexte à des convocations et autres mises sous pression. Ça ne concerne pas seulement les GAVés et inculpés. Aujourd’hui encore les flics menacent, poursuivent leur sale boulot, construisent leurs “scénarios”. Notre solidarité va à toutes les personnes impactées par cette série de perquisitions, qu’elles soient sous CJ, derrière les barreaux ou parties dans la nature. Une pensée aussi aux gens qui, ici ou ailleurs, s’activent autour de questions matérielles et de soutien.
La lutte que l’on perd, c’est la lutte qu’on abandonne
Une émission de la Cucaracha qui retrace l’histoire de la dernière dictature civico-militaire en Argentine et les rages qu’elle a engendrées et qui bouillonnent encore.
La PSQ, ou quand la sécurité devient « la première des libertés ».
La PSQ, où Police de Sécurité du Quotidien, a été lancée officiellement par le ministre de l’intérieur le 8 février dernier suite à la volonté du gouvernement de s’« engager dans une évolution des missions de la police et de la gendarmerie pour répondre à la priorité des Français : la sécurité. »
Oeillères solidaires
Ce texte a été écrit en février, en réaction à un article sur la solidarité publié en janvier dans le n°2 du journal anarchiste francophone Kairos. Je leur ai proposé à la publication, et n’ayant pas de retour de leur part, je le publie avec un temps de retard par d’autres moyens.
J’ai bien conscience qu’il n’est pas anodin de publier un texte sur la solidarité en pleine vague de répression de mouvements sociaux et de milieux anarchistes. Mais je ne veux pas que l’émotion (ou l’urgence) empiète trop sur les idées que j’essaye de développer ici.
L’affaire ambertoise : des précisions sur l’enquête en cours
Pour rappel, le matin du 28 mars ont eu lieu à Ambert (63) trois perquisitions. Celles-ci ont été ordonnées dans le cadre d’une enquête sur la tentative de destruction par le feu d’un véhicule d’Enedis dans la même ville dans la nuit du 8 au 9 juin 2017. L’une de ces perquisitions visait un squat dans lequel les gendarmes ont découvert trois « dispositifs de confection artisanale pouvant s’apparenter à des engins incendiaires », en l’occurrence « des bouteilles contenant un liquide et sur lesquelles étaient serties des blocs blancs pouvant être des allumes-feux » (tous les termes apparaissant entre guillemets dans ce texte sont ceux de la justice). Deux personnes ont été placées en garde à vue (60 heures), puis en détention provisoire avec un mandat de dépôt criminel d’un an. Ils sont mis en examen pour les faits suivants : « tentative de destruction volontaire du bien d’autrui par un moyen dangereux pour les personnes en bande organisée », « association de malfaiteurs en vue de la préparation d’un crime » et, pour l’un des deux seulement, « refus de se soumettre au prélèvement biologique destiné à l’identification de son empreinte génétique par une personne soupçonnée d’infraction entraînant l’inscription au FNAEG ». Les deux compagnons ont fait appel de leur mise en détention et, après deux semaines enfermés l’un à Riom et l’autre à Montluçon, ils sont passés à la cour d’appel de Riom le 17 avril. Ils ont été relâchés le jour même sous contrôle judiciaire.
Il court, il court, le furet...
Ces mardi et mercredi 27 et 28 mars, au moins sept perquisitions ont eu lieu dans quatre villes différentes, Limoges, Toulouse, Ambert et Amiens. Neuf gardes-à-vues ont suivi, entre deux et quatre-vingts heures. Depuis samedi, trois personnes sont placées en détention provisoire. Association de malfaiteurs, bande organisée, destruction par moyens incendiaires voilà les termes des accusations dans un flou judiciaire et un silence glaçant. Les dispositifs de gendarmeries qui se déplacent au petit matin ne passent pas inaperçus, pourtant les réactions sont timides.
Jurisprudence en action : relaxe des charges de refus de prélèvements d’empreintes et d’ADN
Victoire ! Relaxe sur les charges de refus de prélèvement d’empreintes et d’ADN !
Tarnac, une affaire d’Etat
Un document sonore qui propose un retour sur une affaire qui aura défrayé la chronique : manipulations politiques, dérives policières, curée médiatique... tous les ingrédients d’une affaire d’Etat.
Les flics défient le pouvoir !
Depuis plusieurs jours les policier-e-s cagoulé-e-s, manifestent parfois de nuit dans plusieurs villes de France, en plein État d’urgence. Quelles sont les revendications portées par cette rogne. Qui y a-t-il derrière ces rassemblements ?
C’est avec Emmanuel Blanchard, politiste, enseignant à l’université de Versailles-Saint-Quentin, chercheur au Centre de recherches sociologiques sur le droit et les institutions pénales, qui a écrit notamment « Quand les forces de l’ordre défient le palais Bourbon (13 mars 1958) », « les policiers manifestants, l’arène parlementaire et la transition de régime », et également : « force de l’ordre et crise politique au 20 ème siècle » que nous allons tenter de mieux cerner cette actualité et son contexte.
Récit personnel d’une manif sauvage de flics dans Paris
Depuis 4 jours, les policiers manifestent illégalement dans les rues de Paris le soir.
Mercredi soir (19 octobre 2016), leur rendez-vous était donné à 21h30 place de la République.
Quelques camarades ont décidé d’aller y exprimer leur opposition à ce rassemblement.
Tout d’abord, nous sommes très peu, trop peu nombreux (peut être une cinquantaine) face à la masse de policiers grossisant, de 200 jusqu’à un millier. Récit d’une soirée étrange entre état d’urgence et odeur de mutinerie.
De Nantes à Turin, nous sommes avec celles et ceux qui bravent leurs contrôles judiciaires
Dans le Piémont italien, une vague de refus de contrôles judiciaires déferle. Entretien avec un insoumis No TAV.
« La police mutile, la police assassine » - Communiqué anti-répression
Communiqué anti-répression du Collectif brestois contre la loi travail
Repartons à l’assaut du ciel !
Lutter contre la loi travail c’est lutter contre une chose qui nous est imposée. C’est faire l’expérience directe de notre capacité à agir et à décider. A partir du moment où l’on lutte contre un pouvoir on exerce de fait un pouvoir. Un « pouvoir de » et non un « pouvoir sur » tel que celui d’un Etat, d’un patron, actionnaire …
La police policée, c’est possible ?, Résistons ensemble N° 153, juin 2016
Le bulletin no 153, juin 2016 du petit journal mobile recto-verso A4 du réseau Résistons ensemble contre les violences policières et sécuritaires est sorti.
Violences policières et désignation de l’ennemi intérieur
Intervention de Mathieu Rigouste en 2011, dans le cadre de la rencontre organisée par le comité Vérité et Justice pour Hakim Ajimi le 5 février 2011 à Nice.
Un carnaval anticapitaliste, « Murmures à la jeunesse »
Rennes, le 6 février 2016 : Vidéo du carnaval. Contre l’évacuation de la zad de Notre-dame-des-landes et l’état d’urgence (11mins43)
Quelques paroles libres - entretien avec un assigné.
Paroles libres entre les cloisons de mon assignation à résidence. Envie de partager, de dire les mots qui me cognent dans la tête. Paroles sans visage, pour une pensée sans obstacles.
Je suis coupable, certainement. Je refuse en tout cas d’être innocent. Parce que dans leur société, être innocent, c’est être d’accord avec elles/eux.
JE, c’est nous, parce que dans mon monde on est plusieurs. Dans le leur il/elles sont seul-e-s. Je ne porte la parole de personne, mais je m’exprime avec (...)