Une réaction à la mort de Nahel et de la demande de Vérité et Justice qui l’accompagne.

Une réaction à la mort de Nahel et de la demande de Vérité et Justice qui l’accompagne.
Depuis quelques temps déjà, des groupes et des personnes apparentés à la grande famille de la gauche gestionnaire mais aussi de la gauche dite « radicale » en France tiennent un discours teinté d’opportunisme et de complaisance à l’égard de la religion et notamment de l’islam. Il s’agirait, pour ces tendances et les personnes qui les animent, de dénoncer un racisme d’état et culturel de plus en plus développé que subissent les personnes musulmanes ou supposées telles. [...]
Pour notre part, il nous semble bien qu’il y a, derrière ce qu’il est désormais courant d’appeler islamophobie , une stratégie du pouvoir et de certains groupes politiques pour constituer un ennemi intérieur incarné par la figure du « musulman ». En somme, il s’agit de créer et d’assigner à des personnes un rôle de bouc-émissaire.[...]
Pour autant, la réponse que diverses tendances politiques plus ou moins « radicales » apportent à cette situation, nous apparaît fondamentalement problématique et parfois sans aucune finesse au regard de ce que nous devons porter en tant qu’autonomes et anti-autoritaires.
Premièrement, car en tant que personnes qui souhaitons tendre à une réelle émancipation individuelle et collective, nous pensons que la religion, en tant que vision du monde aliénée et aliénante, dépossédée et dépossédante, doit être critiquable et critiquée . Deuxièmement, nous trouvons que la réponse apportée à cette situation, traitée d’un point de vue politicien voire identitaire peut compliquer un véritable processus d’émancipation sociale et politique, point de vue qui semble d’ailleurs être de plus en plus partagé au sein de la gauche et de ses tendances dites « radicales ». Il est donc nécessaire, en tant qu’autonomes, d’établir une réelle distinction critique et politique, entre des tendances que nous considérons potentiellement contre émancipatrices et celles que nous estimons potentiellement subversives. Ainsi, nous espérons que ce texte puisse permettre d’enrichir le débat et la critique, d’aider à la constitution d’un camp politique qui vise au développement de l’idée d’une révolution sociale voire de la révolution tout court.
Face à l’explosion des inégalités, à la précarisation de nos vies mises en compétition, lutter pour créer une force collective susceptible de révolutionner ce monde reste le meilleur moyen de résister à la déprime du fatalisme ambiant.
Pourtant deux approches nous traversent, entremêlées chez tout individu révolté.
À travers une analyse des discours et sur fond de crise, nous montrerons comment se construit une masculinité raciste et misogyne allant de la police jusqu’aux incels.
Appel pour une journée de mobilisation féministe le lundi 8 juin 2020
Résumé d’un grand article traitant de la rhétorique de la parole réservée aux concerné·es.
Au programme : indivudualisme, néo-libéralisme et dépolitisation au profit de l’exposition de la souffrance comme vertu politique.
Une émission de théorisation matérialiste du racisme, au-delà de l’antiracisme essentialiste, antisémite et social-démocrate du PIR et de l’antiracisme idéaliste, moral et parfois anti-musulmans des anti-racialisateurs, des républicains de gauche et des libéraux – avec Zaschia, auteur de plusieurs articles à ce sujet.
Cela ressemble à une coulée de boue brune… Après l’attentat du commissariat de Paris, commis par un policier « radicalisé » islamiste, un élu RN interpelle une mère voilée accompagnant une sortie scolaire au conseil régional de Bourgogne Franche-Comté, une autre élue RN l’insulte, et puis, la machine s’emballe avec des tags racistes sur une mosquée, jusqu’à l’attentat, d’extrême droite cette fois, commis le 28 octobre à la mosquée de Bayonne par un ancien candidat FN aux élections (...)
Affiche trouvée sur les murs de Paris, avril 2013
A propos de la nouvelle loi « anticasseurs », outils de répression du mouvement social en cours, et en particulier du délit de « dissimulation du visage », on peut lire la chose suivante dans la presse : « Ce nouveau délit de dissimulation volontaire (totalement ou partiellement) sera assorti d’une peine d’un an d’emprisonnement et 15.000 euros d’amende… »
Voici un petit texte qui aborde brièvement le sujet de l’exotisation d’un corps noir dans les espaces de fêtes et ailleurs
Quand les identitaires annoncent le lancement d’une campagne, cela ne nous dit jamais rien qui vaille. Encore moins quand l’objectif assumé de leur mission est d’affréter un bateau en méditerranée et d’entraver les opérations de sauvetage de migrants menées par les ONG. Mais quand leur expédition prend l’eau et qu’elle ressemble plus à un coup de com’ mal négocié qu’à une réelle opération commando cela nous fait franchement rire. Retour sur le fiasco de l’opération Defend Europe et l’ubuesque croisière de la « fachosphère » européenne.
Quand l’hebdomadaire L’Echo de l’Armor et l’Argoat euphémise sur les mouvements collaborationnistes bretons... tout en accordant plus la parole aux néofascistes qu’aux antifas, après la manifestation du 10 juin dans les rues de Guingamp.
Lorenzo Kom’boa Ervin est un ancien membre du Black Panther Party (BPP). Dès 12 ans, il milite au sein de la NAACP (National Association for the Advancement of Colored People), puis devient activiste contre la guerre au Vietnam avant de rejoindre le BPP à la fin des années 1960. En 1969, il fait partie des Panthers qui détournent un avion pour Cuba afin de fuir une condamnation aux États-Unis, accusé du meurtre d’un dirigeant du Ku Klux Klan. Après un exil à Cuba et en Tchécoslovaquie, il est rattrapé par les autorités étatsuniennes et passera près de 15 ans en prison. Militant de l’autonomie noire, il a notamment écrit ’Anarchism and the Black Revolution’. Cette traduction est tirée de la version originale « It’s racism stupid ! » écrit en 2000 et disponible sur libcom.org
Une polémique a récemment agité le milieu libertaire français concernant l’utilisation des termes race, racialisation, racisés etc. certains dénonçant une essentialisation du débat sur le racisme, essentialisation qui relèverait elle-même du racisme. Selon ce point de vue, reprendre ces termes serait contribuer à propager la grille de lecture raciste.
bourrasque-info.org est ouvert à la publication. La proposition d’article se fait à travers l’interface privée du site. Quelques infos rapides pour comprendre comment y accéder et procéder !
Si vous rencontrez le moindre problème, n’hésitez pas à nous le faire savoir
via le mail contact bourrasque-info chez protonmail.com