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Brest : Le sous-préfet Bouchier, ce gros menteur. #BouchierMenteur

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Une réponse au tout dernier featuring entre la sous-préfecture et le Télégramme

N’hésitez pas à relayer cet article un max pour afficher ce vilain sous-préfet sur internet, ptet même qu’on aura le droit à des excuses publiques... on peut rêver...

Ce mardi 10 décembre à 6h, dans le cadre du mouvement contre la réforme des retraites, un certains nombre de camarades se sont reuni.es pour mettre en place un blocage filtrant sur le rond point kerabecam, histoire de diffuser des tracts qui informent sur la mobilisation, de mettre un peu de bazar et d’en profiter pour bloquer les livraisons du Leclerc du centre ville qui donne sur le rond point.

le blocage a bien fonctionné, du matériel de barricades était disponible en masse sous la forme de poubelles grâce à la grève des éboueurs (big up à elleux qui luttent de façon collective et unitaire pour plus se faire exploiter comme des bêtes de somme et se faire respecter au boulot et qui sont toujours trop sympa quand on passe les voir !).

vers 8h30, surgit toute une flotte de véhicules de police qui viennent lever le blocage, ce qui se fait dans le calme vu le nombre de flics mobilisé.es. Les voies de tram sont ensuite encombrées avec quelques poubelle et on commence à remonter la rue Jean Jaurés raccompagnées par la maréchaussée.

Peu à peu on sent la flicaille plus agitée que d’habitude, et on a de plus en plus l’impression d’être traqué.es que raccompagné.es en dehors du centre ville, donc on commence à se dépécher un peu, le groupe se scinde et se disperse peu à peu, le gros de la troupe se dirige à travers l’hôpital vers la fac de lettres dans laquelle les policiers ne sont à priori pas sensé rentrer. Arrivés à proximité les keufs commencent à s’exciter alors on décide de presser le pas vers la Bibliothèque Universitaire (BU). Sur ce, ils nous coursent sans nous rattraper avant que l’on passe la porte.

Malgré tout, à notre grande surprise deux policiers pénètrent dans le batiment et commencent à interpeller un camarade. Face à ça on décide de s’opposer à l’arrestation physiquement en attrapant notre camarade et en le tirant vers nous pour l’arracher des pattes de ces vilains rapaces. Malheureusement notre détermination ne fait pas le poids face à l’arrivée dans le hall de la BU de 10 nouveaux keufs qui viennent en renfort.

Néanmoins ils font vite demi tour en laissant le camarade derrière eux face à la réaction de la directrice de la BU et aux ordres qui sortent de leurs talkies. Et l’histoire s’arrète là. La manif en fin de matinée sera marquée par une forte présence de flics en civil à proximité et dans le cortège révolutionnaire comme une continuité du coup de pression de la matinée.

Après avoir vécu cela, quelle ne fut pas notre surprise en lisant la version de la sous-préfecture dans un article du télégramme le soir même.

Le sous-préfet monsieur Ivan Bouchier, nous parle de « poubelles brûlées et un commerce visé par des individus masqués », il prétend que nous étions "armés de barres de fer", que nous avons "cherché à en découdre".

Or, il ne s’est rien passé de tel, et il serait bien en mal d’apporter une quelconque preuve pour étayer son propos.

Mr Bouchier monte de toute pièce une histoire pour justifier l’intervention illégale de ses hommes sur le site de la BU, et peut-être pour camoufler le fait que ses troupes se sont amusées à pourchasser des manifestant.es dans toute la ville pendant 30 minutes tout à fait gratuitement.

Monsieur le sous-préfet est un menteur. Rien de nouveau sous le soleil mais c’est toujours intéressant d’en avoir des exemples flagrants, grossiers et éhontés à ce point. Car rien de ce que dit le sous-préfet pour justifier son action n’est vrai.

Il n’y a eu ni feu, ni attaque de commerce, ni volonté d’en "découdre", ni barre de fer et nous mettons au défi monsieur le sous préfet de prouver le contraire.

Cet article du télégramme est aussi un bon révélateur de la soumission de ces journaux torche-culs aux institutions policières, car une simple enquête de littéralement 45 minutes (aller-retour à pied entre le leclerc et les locaux du télégramme compris) aurait permis d’infirmer ce récit mensonger.

La rédaction du télégramme boit les mots du sous-préfet comme si c’était ceux du tout puissant en personne. A moins que des flics se chargent directement de rédiger les articles histoire de ne pas multiplier les intermédiaires inutiles...

Nous ne nous scandalisons pas de l’intervention policière de ce matin, la police a juste fait son travail habituel, nous ne plaçons aucun espoir ou respect dans cette instution abjecte dont le rôle social est en définitive de maintenir les miséreux dans leur misère et les bourgeois.es dans leur oppulence. En somme de nous maintenir dans notre merde en protégéant le système politique et économique qui chaque jour broie les vies de nos semblables.

De plus nous ne sommes pas de grands chantres de la légalité, nous savons qu’il y a une lutte des dominant.es et de leur police contre toutes celles et ceux qui veulent vivre libre et nous savons que le but de la police n’est pas de faire respecter la loi, mais l’ordre social (même si la loi est souvent elle-même destinée à défendre l’ordre social).

Alors en vérité nous nous soucions peu du fait que cette intervention ait été légale ou non. Ce qui est important à retenir, c’est que légale ou pas c’était une tentative d’intimidation du mouvement social.

Nous ne voulions juste pas rater une occasion de pointer les mensonges grossiers du sous-préfet car il est toujours amusant de voir craqueler les postures de respectabilité de ce genre de personnage.

Quand on a vraiment pour rôle de protéger la population on n’a pas besoin de lui mentir, par contre il est souvent utile de mentir à celles et ceux contre qui on mène un combat. Le sous-préfet sais très bien que sa guerre au mouvement social pour des broutilles ne sera pas appréciée d’une population qui trouve ce mouvement largement légitime. Il essaye donc de faire croire que nous sommes des ennemi.es pour la population alors que c’est bien lui qui oeuvre pour nous maintenir tous et toutes dans notre merde. La réalité objective est celle-là.

Nous invitons monsieur le sous-préfet à assumer ses responsabilités vis-à-vis de l’intervention plutôt que de manquer de respect à la population de Brest en lui mentant éhontement (d’autant que cela n’aura surement aucune conséquence pour lui hormis de se prendre un petit serment surement très cordial de la part du président de l’UBO...)

Nous invitons aussi le Telegramme à aller enqueter et rétablir la vérité sur cette histoire au lieu de relayer bêtement des fake news.


Fuck le 17 et à bientôt dans les rues de Brest !!
#BouchierMenteur

Des gens qui ne se resignent pas à lécher des bottes.

PS : Honte sur le/la journaliste qui a écrit cet article. Vu son niveau de soumission et de servitude vis à vis de la préfecture nous lui conseillons de rejoindre directement les forces de l’ordre, ce serait bête de passer à côté de sa vocation.

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    Témoignage d’une employée de la BU qui a assistée à l’intrusion des policiers dans le bâtiment universitaire :

    BU Lettres - UBO
    mardi 10 décembre 2019

    Je travaille à l’accueil de la BU, assise derrière la banque de prêt. La BU a ouvert à 8h. Je suis seule personnel à l’accueil, comme habituellement pendant la première heure d’ouverture de la BU, les autres collègues se trouvant dans les espaces internes. La BU Santé n’ayant pas ouvert à 8h pour cause de grève, de nombreux étudiants en Médecine sont arrivés vers 8h20. La BU Lettres est quasi-pleine (550 places), en cette période de partiels.
    Je regarde l’heure de mon PC : 8h44. Très peu de temps après, j’entends des cris venant de l’entrée de la BU. De mon poste, je ne vois pas l’entrée. Les cris sont particulièrement forts. Je me lève et vais directement dans le hall (par la porte vitrée derrière la banque d’accueil). Je vois un groupe de jeunes plutôt de dos, qui reculent, en défensive (des corps repliés, quelques bras en protection). Face à eux, les poursuivant, des hommes en tenue, casqués, avec matraques. Autour d’une dizaine. Il y a des contacts entre les deux groupes, les policiers accrochent les bras, les vêtements des jeunes, je vois des bras levés avec des matraques.
    Je suis stupéfaite, j’essaie de comprendre la situation : poursuite de malfaiteurs ? action liée à la manifestation prévue ? Je m’avance au début du hall.
    Des jeunes crient : « Vous n’avez pas le droit d’être là ». Après une très courte pause dans la partie du hall près de la porte, les jeunes se rendent compte que les policiers continuent à chercher à les attraper et/ou les frapper. L’ensemble des deux groupes avance dans le hall. Je m’aperçois alors qu’un des jeunes a été attrapé et tiré vers le sol. Il est entouré de plusieurs policiers, je vois les matraques s’abattre plusieurs fois sur lui. D’autres policiers repoussent, également avec leurs matraques, les autres jeunes, et isolent celui qui est au sol. Les jeunes reculent encore et s’approchent de l’accueil, suivis par ceux qui les repoussent. Je marche dans la zone créée entre les deux groupes, et me rapproche du jeune toujours maintenu au sol par des policiers. Il n’y a plus de coups. Je veux voir quel est son état : il n’a pas de blessure apparente au visage, il est conscient, très pâle et silencieux. Il reste immobile. Je veux éviter qu’il reçoive à nouveau des coups. Je m’approche pour lui parler. Je me demande comment vont réagir les policiers : me l’interdire verbalement, me repousser ? Je pense aux matraques. Je demande au jeune comment il va. Il est un peu sonné. Je lui prends la main, tire un peu sur son bras et l’aide à se lever. Il se lève, les policiers le dirigent vers le grand mur du hall, près des escaliers arrière, face à l’entrée des salles de lecture, et l’y maintiennent. Je reste près de lui, à portée de main. Je me retourne vers l’autre groupe. Les jeunes ont passé les portiques antivol, ils sont dans le sas de l’accueil, et regardent vers nous. A leur droite et derrière eux, les salles de lecture, à leur gauche le guichet d’accueil de la BU. Un rang de policiers leur fait face, ils restent côté hall des portiques antivol. Les groupes s’immobilisent.
    J’entends la voix de la directrice de la bibliothèque, Véronique Douillard, je ne la vois pas, elle est contre la banque d’accueil, à l’extérieur du portique. J’entends des extraits : « pas le droit d’être là », « autorisation du président ». Des échanges ont lieu entre des policiers. Les policiers au portique font demi-tour et partent rapidement, l’un d’entre eux vient dire à ceux qui maintiennent toujours le jeune contre le mur : « c’est bon, on laisse, on y va ». Ils partent. Je vois que des usagers de la BU se sont levés et regardent vers l’entrée. D’autres collègues sont arrivés à l’accueil.
    Un temps d’échanges avec les jeunes et la directrice. Ils nous indiquent qu’ils faisaient des barrages filtrants près du Leclerc du centre-ville. Que, comme habituellement, les policiers les ont chassés du lieu. Mais, de façon plus inhabituelle selon eux, ils les ont poursuivis longtemps : ils sont montés jusqu’à Saint-Martin, puis redescendus et, se voyant toujours poursuivis, ils sont entrés dans la BU. Une des filles dit en substance : « c’est bizarre, à Brest ils ne sont pas comme ça d’habitude les flics, on a déjà fait des manifs, ils nous chassent d’un endroit mais ne nous poursuivent pas aussi longtemps ». Une hypothèse est émise que c’est peut-être du « renfort » de l’extérieur, des policiers venant d’autres villes.
    Les jeunes partent, ils connaissent les autres sorties de la BU pour accéder directement à l’UFR. Il est à peine 9h.
    Complément : Les policiers ont une mention Police sur leur dos. Quelques-uns (3 ?) sont en tenue banalisée. Un étudiant indique qu’ils ont enfilé leurs brassards au moment d’entrer dans la BU.
    Les jeunes sont en tenue de ville habituelle, pas de cagoule, pas d’objets en main pouvant servir d’armes type barre de fer. L’un d’entre eux tient une liasse de tracts dans la main.

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