Analyses

Contre-culture

Du pain et des parpaings #10 - Quel Avenir pour les lieux autogérés ?

Pour notre 10e épisode et 1er de cette nouvelle saison, on quitte temporairement la campagne pour venir questionner la place qui est aujourd’hui laissée aux formes alternatives d’habiter une ville, un lieu. Depuis quelques années, la gentrification de certains quartiers de Brest comme le port de commerce et Saint-Martin est de plus en plus tangible. L’expulsion violente en juillet 2023 du squat de l’Avenir, un espace autogéré emblématique et fruit d’une lutte historique d’usager.es pour la sauvegarde de cet espace fait résonner cette question : que reste t-il de notre droit à la ville, à prendre part aux décisions quant à son aménagement, à faire hors des chemins imposés par les normes et les usages marchands ?

Ecologie

Quand les postures bassinent, ou pourquoi tout n’est pas binaire

Ce texte fait suite à un autre texte qui circule suite à la manifestation du 25 mars à Sainte-Soline, et qui commet plusieurs erreurs d’appréciation par rapport aux collectifs et personnes qui ont été impliquées dans l’organisation et la « gestion » de cette journée. Encore une fois, le spectre de la ZAD vient y simplifier l’analyse, en se fondant sur des conflits et violences anciennes ou plus récentes qui, si elles ont été bien réelles, ne peuvent indéfiniment être mobilisées ou instrumentalisées pour essentialiser et dégommer des mouvements plus actuels qui tentent de les dépasser, et qui sont moins binaires qu’on ne voudrait.

Education - Savoir

Brèves de lecture des Brûlots #0 : Le Communalisme. Le nom du monde est forêt.

Des petites notes concernant divers bouquins à mi chemin entre conseils de lecture, résumés et critiques. Les bouquins et oeuvres présentés sont dispos, consultables et empruntables à la Bibli des Brûlots au Local le Dix, 10 rue Sisley à Brest. Possibilité de consulter et d’emprunter lors des permanences les mercredis soirs de 18 à 20h et dès que le local est ouvert !

Education - Savoir

Contribution à la critique de la religion, des idéologies et des pensées identitaires

Depuis quelques temps déjà, des groupes et des personnes apparentés à la grande famille de la gauche gestionnaire mais aussi de la gauche dite « radicale » en France tiennent un discours teinté d’opportunisme et de complaisance à l’égard de la religion et notamment de l’islam. Il s’agirait, pour ces tendances et les personnes qui les animent, de dénoncer un racisme d’état et culturel de plus en plus développé que subissent les personnes musulmanes ou supposées telles. [...]
Pour notre part, il nous semble bien qu’il y a, derrière ce qu’il est désormais courant d’appeler islamophobie , une stratégie du pouvoir et de certains groupes politiques pour constituer un ennemi intérieur incarné par la figure du « musulman ». En somme, il s’agit de créer et d’assigner à des personnes un rôle de bouc-émissaire.[...]
Pour autant, la réponse que diverses tendances politiques plus ou moins « radicales » apportent à cette situation, nous apparaît fondamentalement problématique et parfois sans aucune finesse au regard de ce que nous devons porter en tant qu’autonomes et anti-autoritaires.
Premièrement, car en tant que personnes qui souhaitons tendre à une réelle émancipation individuelle et collective, nous pensons que la religion, en tant que vision du monde aliénée et aliénante, dépossédée et dépossédante, doit être critiquable et critiquée . Deuxièmement, nous trouvons que la réponse apportée à cette situation, traitée d’un point de vue politicien voire identitaire peut compliquer un véritable processus d’émancipation sociale et politique, point de vue qui semble d’ailleurs être de plus en plus partagé au sein de la gauche et de ses tendances dites « radicales ». Il est donc nécessaire, en tant qu’autonomes, d’établir une réelle distinction critique et politique, entre des tendances que nous considérons potentiellement contre émancipatrices et celles que nous estimons potentiellement subversives. Ainsi, nous espérons que ce texte puisse permettre d’enrichir le débat et la critique, d’aider à la constitution d’un camp politique qui vise au développement de l’idée d’une révolution sociale voire de la révolution tout court.

Ecologie

L’Ecologie ou la Révolution

Le week-end du 28 et 29 octobre, une invitation appelle à se retrouver pour empêcher l’installation d’une nouvelle méga-bassine. L’objectif est très clair mais il faut l’avouer, il semble difficilement atteignable. S’attaquer directement à des projets dévastateurs, à ceux qui les mettent en place et les protègent relève du bon sens, mais comment s’y prendre pour réussir ? Il faut paradoxalement se décaler légèrement de l’attraction que cette cible opère sur nous. Il faut moins penser à la destination qu’au chemin qui y mène. Ce qu’il faut alors, c’est accepter de livrer bataille, s’apprêter à marcher longtemps, courir et surtout, tenir dans les nuages de gaz. Ce qu’il faut, c’est mettre en échec le dispositif policier. Du niveau de puissance que nous allons déployer pendant cette journée dépend sa réussite. Parce que quand bien même nous n’arrivons pas à atteindre le chantier, ce qui se joue dans ces moments là dépasse la simple lutte contre les méga-bassines. Des complicités qui naissent sur le champ à celles qui s’organisent en amont, il y a là l’expérience d’une force à même de relever des défis bien plus grands. Mais pour cela, il faut se débarrasser d’un obstacle majeur présent dans cette lutte, plus précisément de son cadre de pensée.
Nommons-le : l’écologie.

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