En 2017, deux employées de Genavir, chacunes victimes d’une agression sexuelle de la part d’un chef mécanicien, décident d’alerter leur hiérarchie [1]. La direction ne fait rien, pas plus qu’elle ne réagit en 2018, lorsque suite à de nouveaux témoignages, un deuxième signalement est fait. Le même schéma d’impunité se retrouve en 2019 lorsqu’une autre employée, victime d’une agression sexuelle de la part d’un commandant décide d’informer ses supérieurs. L’agresseur s’en tirera en lui présentant ses excuses, et la victime devra subir les remontrances du directeur du centre Bretagne de l’Ifremer, qui la sanctionne pour consommation d’alcool à bord avant de minimiser l’agression.

Ce n’est que suite à l’intervention de l’AVFT (Association européenne contre les Violences faites aux Femmes au Travail) en 2020 que Genavir se décide à agir et à ouvrir un signalement à l’inspection du travail. Au terme de l’enquête, ce seront pas moins de 7 personnes, dont 6 femmes, qui seront convoquées au tribunal en tant que victimes.

Le collectif Teir Martolodez a lancé une cagnotte pour participer aux frais de justices des victimes ayant entammé des poursuites contre Genavir, et appelle à une présence féministe les 22, 23 et 24 avril au tribunal de Brest afin de soutenir les victimes.