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LIBERTÉ POUR JOAQUIM : Nouveau Rassemblement

Rassemblement en soutien à Joaquim incarcéré au CRA de Rennes depuis le 31 mars 2025.
Rendez-vous Jeudi 22 mai à 18h - Place de la Liberté - Brest
Venez nombreux.ses et faites tourner !

Lundi 31 mars 2025, Nery Joaquim Lopes et sa compagne se rendent au commissariat de Brest pour y être entendus au sujet de l’incendie qui a ravagé en partie l’appartement de Joaquim trois jours plus tôt et qui aurait pu leur coûter la vie ainsi qu’à une troisième personne sans l’intervention in extremis des pompiers. Alors que sa compagne est entendue dans une autre pièce, Joaquim est immédiatement placé en garde à vue, puis, faisant l’objet d’une Obligation de Quitter le Territoire Français1, il est placé en rétention et transféré dans la foulée au C.R.A.2 de Rennes dans lequel il est enfermé jusqu’à ce jour.
Il risque d’être expulsé à tout moment vers la Guinée-Bissau, pays qu’il a quitté en 1986, à l’âge de 9 ans, pour s’installer au Portugal avec ses parents qui y résident encore et ont depuis acquis la nationalité portugaise et renoncé à la nationalité guinéenne.
Joaquim est arrivé en France en 2002 à Paris, puis s’est installé en 2006 à Brest où il a construit sa vie depuis. Il y a élevé avec son ex-compagne leurs deux enfants, né.e.s français, âgé.e.s aujourd’hui de 15 ans et 20 ans. Leur mère est malheureusement décédée le 11 septembre 2024. Un drame auquel s’ajoutent aujourd’hui l’incendie de l’appartement de leur père, son enfermement à 250 km de Brest et la menace permanente de son expulsion à plus de 5000 km dans un pays qu’il a quitté il y a presque 40 ans.
Il est reproché à Joaquim de ne plus avoir en sa possession un titre de séjour dont le renouvellement lui a été refusé en octobre dernier alors qu’il travaillait depuis des années, était complètement intégré dans le tissu social et culturel brestois et prenait soin de ses enfants qui venaient de perdre leur mère. Il lui est aussi reproché d’avoir toujours clamé son innocence concernant des faits pour lesquels il a été condamné et a purgé la peine il y a de nombreuses années. Enfin, on lui reproche de ne pas s’occuper de ses enfants alors qu’il a toujours contribué à leurs besoins alimentaires et matériels ainsi qu’à leur éducation. D’ailleurs, de nombreux témoignages, démarches ainsi que les enfants eux-même le prouvent.
Joaquim vient de vivre deux traumatismes consécutifs, le choc de l’incendie puis son placement en rétention deux jours plus tard. Depuis lors, aucun accompagnement médical adapté n’a été mis en place au C.R.A. où les conditions de vie sont particulièrement difficiles. Le 30 avril son placement en rétention a été prolongé de 30 jours supplémentaires, depuis son état de santé se dégrade. Nous, enfants, compagne, ami.e.s, soutiens, nous inquiétons énormément pour lui et pour sa santé, ainsi que pour son fils mineur déjà privé de sa mère et maintenant de son père qui est son seul représentant légal.
Nous considérons que son enfermement et la menace d’expulsion qui plane au dessus de lui sont profondément injustes. Nous demandons au préfet du Finistère sa libération et la levée de l’OQTF de Joaquim, pour qu’il puisse enfin rentrer chez lui auprès des siennes et des siens à Brest.

Comité « Liberté pour Joaquim ».


1OQTF délivrée par le préfet du Finistère, un appel devant la cour administrative d’appel de Nantes est en cours
2C.R.A. : Un Centre de Rétention Administrative est une prison où sont enfermées des personnes de nationalité
étrangère qui font l’objet d’une décision d’expulsion du territoire prise par l’administration ou la justice.


mail : libertepourjoaquim chez riseup.net / site web : libertepourjoaquim.noblogs.fr

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