Edito :
L’idée de ce numéro zéro de la revue Péril Rouge vient d’un groupe de camarades brestois, qui luttent ensemble depuis maintenant plusieurs années. Au fil du temps, des réflexions et des discussions, plusieurs textes ont vu le jour. Ceux-ci sont un mélange de réflexions tant individuelles que collectives sur un certains nombres de sujets : grands débats agitant la gauche extra-parlementaire, débats tactiques sur la poursuite et la mise en place de l’autonomie politique. La présente revue aura pour but de les diffuser et de nous motiver à l’écriture de nouveaux textes afin de poursuivre nôtre objectif de diffusion de nos positions politiques. En plus de cet aspect nous sommes interressés à présenter des brèves, sur nos vies, le travail, un sujet d’actualité, que nous commenterons aussi à l’aune de nos perspectives et de notre regard sur le monde.

Nous sommes tous autonomes, à savoir pour : la destruction de l’Etat et des hierarchies sociales, comme de celles entre exploités, des nations et du système d’échange marchand et capitaliste de la gestion de la production, et contre son corollaire la division en classes inégalitaires de la société ; pour la destruction des identités enfermantes quelles qu’elles soient et de leur conséquence dans les rapports sociaux. Bien entendu nous sommes révolutionnaires, si cela n’empêche pas des divergences de tactiques entre nous, cela signifie que nous sommes contre des courants réformateurs qui verrait dans la démocratisation de l’Etat ou du capital une victoire définitive, ou même une étape satisfaisante dans l’établissement d’un monde désaliéné, sans personne au dessus ou en dessous de nous.

Partant de ces deux axes nous avons voulu nous donner une revue qui nous permette de nous exercer à écrire mais également à partager nos expériences pratiques et nos points de vue théoriques, en effet alors que l’idée de l’autonomie semble s’être éteinte comme force sociale depuis le milieux des années 80 il nous semble capital de se redoter d’outils d’échanges et de nouvelles qui soit au service de la construction d’une hypothèse révolutionnaire.

De plus nous constatons dans le milieu fourre-tout qu’incarne la gauche extra-parlementaire, dite « anti-capitaliste », avec tout ce que cela a de vaste et flou, la montée en puissance de thèses identitaires qui visent à redéfinir de nouveaux carquants ou de nouvelles conceptions enfermantes de l’identité des individus. Nous voulons par cette revue rejoindre la critique de ces tendances ennemies. Nous ne voulons pas plus de compétition entre dépossédés. Ensuite nous avons constaté que l’option de l’autonomie, du communisme, n’était plus envisagé ou trop peu envisagé dans les mouvements auquels nous prenons part, ce commun a été effacé... Il convient donc d’en reparler, d’en rediffuser les thèses et de permettre à celles et ceux qui le souhaite d’y contribuer via cette revue.

Le but est donc d’essayer de faire de ce journal l’une des modestes contributions à la myriades de magazines, blogs, podcasts, qui diffuse et répandent le péril rouge à venir, mettent en mouvement vagues et frémissements qui parcourent ce monde que les bourgeois et les dirigeants présentent toujours comme immuable même quand il est au plus près de l’âbime.

Télécharger le Numéro 0