Comment ça marche les cycles ?

Avec ces cycles de réflexion-discussion nous voudrions présenter, réfléchir et discuter de différents sujets, idées, événements qui nous tiennent à cœur.

Dans l’idée, on réfléchit en amont à un thème principal et ensuite on vous le présente via des posts sur insta et des articles sur le blog de la Bibli. L’idée est aussi de vous présenter des bouquins et ressources que l’on a a la Bibli ou qu’on a lu et vu ailleurs et qu’on trouve intéressant à partager !

En même temps, on souhaite que ces cycles soient aussi des moments d’échanges, de formation et de discussion politiques. On souhaite donc organiser des moments de rencontres durant ces cycles comme des discussions, des lectures collectives, des présentation de bouquins etc.

Cycle sur l’Utopie

Les articles réalisés et le plan du cycle sur l’Utopie sont dispos en version complète sur le blog de la Bibli et de la coordination autonome de Brest ici.

Des versions courtes ou complètes des articles sont aussi postés sur notre Insta : @bibli_des_brulots !

Introduction

L’utopie (littéralement, en aucun lieu) alimente les rêves et les désirs d’émancipation depuis plus de cinq siècles maintenant. Longtemps envisagée, tout à la fois, comme une arme critique et une projection plus ou moins idéal d’une meilleure manière de vivre, l’utopie a depuis été décriée de toute part. Au mieux elle est un fantasme inoffensif ou un moyen d’évasion quelque peu enfantin. Au pire, elle n’est qu’un projet totalitaire qui souhaite la fin de l’histoire. On lui oppose souvent la « réalité », des limites sociales, politiques voire physiques …

Du côté des partisans de l’ordre marchand actuel, il n’y a de toute manière pas d’alternatives, le monde est inégalitaire, il y a les puissants et les faibles. L’utopie, en tant que désir d’un monde meilleur, est donc d’emblée condamnée. De plus, l’hégémonie capitaliste et l’état du monde qui en résulte, produisent beaucoup de désespoir et de résignation. Ce nihilisme ambiant est en partie le terreau d’idéologies morbides comme les divers fascismes et intégrismes.

De même, dans ce climat de résignation on sent poindre des envies d’apocalypses, plus ou religieuses, qui plutôt que d’espérer un monde meilleur, perçoivent la solution dans une fin supposée du monde ou de l’espèce humaine.

Par ailleurs, ce mode de pensée s’adapte très bien des valeurs individualistes, mercantiles et objectifiantes du capitalisme qui n’envisagent les rapports entre êtres humains que comme des rapports d’individus aliénés à individus aliénés. En gros chacun sa merde et le monde peut bien crâmer…

Du côté des partisans de l’émancipation, utopies et révolutions se sont vites retrouvés opposées. Actuellement, on retrouve parfois cette opposition parmi celles et ceux qui se réclament du camp révolutionnaire. Du moins, le qualificatif d’utopiste ou d’utopique est parfois utilisé pour disqualifier une stratégie, pratique ou pensée que l’on juge contre-productive, irréalisable, pas digne d’intérêt voire néfaste.

Héritage des querelles et débats politiques d’antan ? Désespoir et nihilisme face à la dégueulasserie du monde actuel et à notre manque de puissance ? Ou au contraire expression d’un besoin de changement réel, ici et toute de suite face à cette même dégueulasserie et à cette impuissance ? Probablement un peu de tout ça en même temps…

De notre côté si nous estimons qu’il est nécessaire de s’organiser et d’avoir des débats stratégiques-théoriques sur comment arriver à cette révolution ; nous constatons,, également, que nous manquons cruellement d’imagination pour le monde que nous désirons voir advenir.

Or l’utopie, en tant qu’arme critique, en tant que projet, en tant que production de l’imaginaire et de nos pratiques, peut nous permettre de nous inspirer, de nous réarmer afin de réenchanter concrètement ce monde. De là, les questions qu’on voulait poser et se poser :

Quelle place pour l’utopie aujourd’hui dans la critique radicale de la société ? Quel rapport entre utopies et révolution ? Y a t-il un intérêt de produire un imaginaire positif et radical pour la constitution d’un camp et d’un mouvement révolutionnaire ? A quel point cela permet de sortir du nihilisme ambiant et de reprendre de la force ?

Plan

I-Une courte histoire de l’utopie

A-Prémices

Mythes et religions
« Utopies » médiévales et millénarisme

B-Naissance de l’utopie

L’utopie de Thomas More
Les Lumières

C-Communautés utopiques et révolutions sociales

Communautés utopiques
Les révolutions et l’utopie

II-Utopies actuelles. Quels imaginaires ?

A-L’utopie comme critique de notre présent. Contre quoi se construit l’utopie ?

Le capitalisme
La domination genrée
La destruction du monde

B-Où chercher l’utopie ?

Le passé
Le futur
L’ailleurs

C-Utopies vs Dystopies

Discussions et événements

La Bibli des Brulots

Qu’est ce que c’est ?

La bibli des brûlots c’est un endroit où l’on peut emprunter et consulter gratuitement tout un tas de bouquins et autres. Cette bibli, elle se veut partisane d’un changement radical de l’ordre actuel des choses et souhaite y contribuer par la propagation de pensées critiques et d’idées subersives.
On y trouve des bouquins qui critiquent l’exploitation et la société d’aujourd’hui, des livres qui racontent les révoltes passées et présentes. D’autres qui proposent des pistes pour agir et transformer ce monde afin d’avoir plus de pouvoir sur nos vies et aussi de tout : de la BD, de la science-fiction, du polar, de l’histoire, de la poésie etc.
En somme, de quoi apprendre des choses, mieux comprendre notre monde et aussi se faire plaisir !

Comment ça marche ?

La bibli est gratuite et n’emploie personne. Il n’y a pas d’abonnements. On dispose tout de même d’une caisse de soutien pour celles et ceux qui veulent et peuvent nous soutenir (la thune récoltée peut notamment servir à acheter des bouquins) !
On peut y venir emprunter et bouquiner lors des permanences le mercredi soir ou lorsque le local est ouvert.
La durée des prêts est de un mois. On peut emprunter maximum deux bouquins à la fois. C’est possible de prolonger l’emprunt, pour ça il suffit d’envoyer un mail à bibli-brulot chez riseup.net ou de passer lors des permanences.

Pour rendre les bouquins, il suffit de les déposer lors des permanences ou lorsque le local est ouvert !

Contact, adresse, horaires

Permanences : Le mercredi de 17 à 19H au 10 rue Sisley à Brest.

bibli-brulot chez riseup.net

insta : @bibli_des_brulots