Créé lors du mouvement social par des militant-e-s, lycéen-ne-s, étudiant-e-s, avocat-e-s, médecins le collectif « stop aux violences policières » lance un appel à témoins afin de recenser et dénoncer auprès du Défenseur des droits l’usage anormal et disproportionné de la force par la police.
Matraque, tonfa, gaz, grenade, flash-ball, nasse...parce que la police ne peut user de la force en toute impunité : victimes, témoins : manifestez-vous !
Face aux violences policières en manifestation, nous – collectif de militant-e-s, lycéen-ne-s, étudiant-e-s, avocat-e-s, médecins – allons saisir le Défenseur des droits, autorité indépendante sans lien avec la police ou la justice.
L’objectif est de faire état de l’étendue des violences policières sur les manifestant-e-s qui ne sont que trop peu recensées et médiatisées.
À la différence d’une plainte déposée à l’IGPN/IGS (police des polices) ou au procureur de la République, une saisine du Défenseur des droits (DDD) n’implique aucun risque de poursuites pour les manifestant-e-s.
Nous invitons donc toute personne victime, témoin ou détentrice d’images ou vidéos montrant un usage anormal et/ou disproportionné de la force par les policiers, à nous les communiquer. Ces vidéos seront floutées afin de garantir l’anonymat des autres manifestant-e-s :
- Blocage par encerclement (dits « nasse » ou « keetling »)
- Tir de flash-ball/LBD40 (ex. : tirs à bout portant, tirs à hauteur de visage...)
- Utilisation abusive des gaz (poivre, lacrymo, cayenne...)
- Lancé en cloche de grenades de désencerclement et de grenades assourdissantes...
- Coups de matraque ou « tonfa » portés sur des parties vitales (tête, colonne vertébrale...)
- Intervention violente de policiers en civil sans port du brassard marqué « POLICE »
- Tout autre usage disproportionné de la force, notamment au cours de l’interpellation.
S’agissant des victimes directes de violences policières, nous souhaiterions, dans la mesure du possible, obtenir de leur part :
- Une copie du certificat médical (les médecins sont soumis-e-s au secret médical, inutile de mentir sur les conditions dans lesquelles vous avez été blessé-e et/ou interpellé-e. Il est fondamental que vous informiez le plus complètement possible le/la médecin qui vous examinera : ceux-ci/celles-ci ne sont pas autorisé-e-s à communiquer ces éléments à la police)
- Des photos des blessures
- Un récit détaillé des événements (contexte de l’action et étendue des blessures).
Les témoignages seront reçus sur une boite mail sécurisée assurant l’anonymat des victimes comme des témoins. Une seule adresse : violencespolicieres chez riseup.net
Une telle procédure n’emportera aucune conséquence pour la personne qui nous contacte : le collectif s’emploie, en lien avec des avocat-e-s, à recenser pour dénoncer l’usage abusif de la violence par la police.
Le collectif « STOP VIOLENCES POLICIÈRES »
complements article
proposer complement