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Ouest-France balance une source pour couvrir les magouilles de Jean-Jacques Urvoas, loi du silence respectée dans la presse locale.

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Jean-Jacques Urvoas, ancien garde des Sceaux, poursuit devant les tribunaux Jérôme Abbassene, un « lanceur d’alerte » quimpérois pour une prétendue « atteinte à la vie privée », dans l’affaire de la permanence et de l’appartement acquis avec de l’argent public. Ceci a été rendu possible grâce à la délation par Christian Gouerou, responsable quimpérois de Ouest-France, avec qui Abbassene était en contact pour lui transmettre des documents relatifs à ces achats. Comme d’habitude, rien ne filtre dans la presse locale.

Le fond de l’affaire est bien résumé dans différents articles de Libération ou sur le site de Le Lanceur.

Urvoas, ancien garde des Sceaux et ancien candidat déçu à la députation de Quimper a peut-être un peu trop « travaillé sur la transparence de la vie publique » à son goût. Il a acheté en son nom une permanence parlementaire et un appartement en 2008 avec son indemnité représentative de frais de mandat (IRFM). Une partie non négligeable de l’enveloppe parlementaire (5 770 euros mensuels ) passait dans le remboursement du prêt bonifié contracté en 2008 auprès de l’Assemblée nationale pour acheter sa permanence quimpéroise et un appartement, propriétés dont la valeur est estimée à la somme rondelette de 210 000 euros.

Un détournement de fonds publics pour un enrichissement personnel qui semble être le sport favori des parlementaires, pratiqué par plus de la moitié d’entre eux d’après Hervé Lebreton, président de l’Association pour une démocratie directe.
Un classique, donc, débusqué entre autres par Jérôme Abbassene, « lanceur d’alerte » quimpérois membre du Comité d’Intervention des Citoyens Enquêteurs pour une République hOnnête (CICERO) qui lutte contre la corruption dans le Finistère. Mais le sel de cette histoire de corruption banale vient des relations troubles entre sphère médiatique et politique.

Jerôme Abbassene, qui a collecté des documents accessibles publiquement qui incriminent Urvoas dans cette histoire de magouilles immobilières, a contacté différents médias, dont Ouest-France par l’intermédiaire de Christian Gouerou. Le « lanceur d’alerte » lui a envoyé plusieurs SMS contenant les pièces du dossier, SMS que le journaliste… a transmis à Urvoas, avec le nom de l’envoyeur ! « Le SMS envoyé sur mon téléphone professionnel avait vocation à être publié en l’état », assure droit dans ses bottes au Lanceur Christian Gouerou. « Je l’ai transmis à Urvoas par souci d’alimenter le débat contradictoire en vue d’un possible article. » La bonne blague ! Humour toujours, Urvoas complète ce duo comique en traînant Abbassene devant un tribunal pour "atteinte à la vie privée". LOL.

Alors, cet article sur l’affaire ? On l’attend toujours, et vu le degré de connivence des larrons Urvoas et Gouerou, parions qu’aucun article sur le sujet ne sera publié dans Ouest-France. Christian Gouerou a l’air d’avoir autant de considération pour le secret des correspondances et la protection des sources que pour l’investigation journalistique. Rien sur ces détournements qui sont pourtant connus depuis au moins plusieurs mois, et dont il possède des preuves tangibles. Le dernier article significatif sur l’ancien ministre de la Justice, paru en septembre dans le fer de lance de l’information libre, est une sorte de publi-reportage people qui nous annonce qu’Urvoas va devenir avocat, sans doute pour profiter de la clientèle qu’il a pu se constituer dans les hautes sphères. Ouest-France bientôt client ?

Le Télégramme, journal pourfendeur d’injustices, n’est pas en reste, et publie à l’unisson le même jour que Ouestorch (les communicants coûtent cher) un cire pompe à la gloire de celui qui "n’a pas perdu la flamme".
Il est des silences plus éloquents que des grands discours, et au Télégramme non plus, pas l’ombre d’une ligne sur cette affaire, qui s’étale même dans plusieurs grands quotidiens nationaux. Ce front commun mené par les deux plus grand quotidiens régionaux nous rappelle qu’en cas de coup dur ces gens de la presse bourgeoise et leurs politiciens savent se serrer les coudes, solidarité de classe oblige.

Mais laissons la parole à J-J. Urvoas qui, malgré les apparences, a toujours une bonne blague sous le coude pour qui veut bien l’entendre : « Mes convictions sont connues, je suis socialiste, réformiste, de gauche. Je n’ai pas cherché d’autre étiquette que celle de la fidélité à des idéaux qui sont mes boussoles : le souci de l’égalité, la quête de la justice sociale. » MDR.

PS : Ce genre de mésaventure ne serait pas arrivée au "lanceur d’alerte" si il ne s’était pas trompé de destinataire à ses « révélations ». S’il s’était mis en lien avec un site du réseau Mutu, ou un indymédia, qui ne sont pas tenus par de grands groupes capitalistes qui ont les mêmes intérêts et mangent aux mêmes tables que les politiciens, les personnes qui animent ces sites ne l’auraient pas poucave, car ils et elles ont à cœur de détruire les systèmes de dominations. Si l’info est une arme, il faut bien mesurer aux mains de qui on la transmet.

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