En 1977, pour accueillir cette manifestation d’ampleur, préparée depuis plusieurs mois, le préfet René Jannin a déployé des moyens importants : 5000 CRS, gendarmes et gardes mobiles, hélicoptères, véhicules amphibies, ponts mobiles, un régiment de gendarmes parachutistes et des membres des brigades anti-émeutes. 5500 hectares autour du périmètre de la centrale sont interdits à toute circulation.
Vital Michalon, 31 ans, est abattu par un tir tendu de grenade lacrymogène. L’autopsie conclura à une mort causée par des « lésions pulmonaires du type de celles que l’on retrouve lors d’une explosion ». Plusieurs dizaines de manifestants sont blessés, dont deux mutilés, Michel Grandjean et Manfred Schultz : l’un perd un pied et l’autre une main. Le CRS Tousot perd aussi une main avec la grenade qu’il voulait lancer.
Il faut rappeler qu’à l’époque, tous les moyens ont été utilisés pour imposer la construction du Superphénix :
- aucune procédure de consultation de la population,
- de puissantes campagnes de désinformation de la part d’EDF et du CEA,
- de graves violences policières dont celles aboutissant à la mort de Vital Michalon, et à l’amputation de Michel Grandjean et de Manfred Schultz.
Un document récupéré par des antinucléaires a montré que le PDG d’EDF d’alors, M. Boiteux, avait demandé que soit accélérée l’autorisation administrative de construction pour empêcher toute expression démocratique : « La meilleure façon de contrecarrer la contestation (...) est d’engager au plus vite, de manière irréversible, l’opération ».
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