Le cortège a rejoint la France depuis l’Italie par les montagnes et était composée de plus de 400 personnes (personnes sans papiers non européennes et personnes solidaires de différentes nationalités européennes).
Suite à cette manifestation, la police a arrêté d’abord 3 puis 4 personnes, toutes de nationalités européennes et qui se solidarisent avec les personnes en exil. Trois d’entre elles ont été placées en détention provisoire pendant 9 jours puis assignés à résidence pendant presque un mois. Ce sont ces personnes là qui sont aujourd’hui jugées à Briançon.

Le procès s’est déroulé dans une atmosphère assez tendue, avec beaucoup de flics déployés partout dans la ville, des contrôles d’identité systématiques etc. Après une audience qui a duré plus de 17h, la décision a été mise en délibéré et sera rendue le 13 décembre.
Le procureur réclame des peines très lourdes : 12 mois de prison (dont 4 fermes) pour 2 personnes, et 6 mois de sursis pour 5 les autres.

Dans de nombreux endroits en France, des gens manifestent leur solidarité avec les inculpé.e.s et leur préoccupation face aux répercussions du jugement qui sera rendu. En effet, il s’agit ici de juger le « délit de solidarité » et de criminaliser les personnes qui mettent en action leur solidarité avec celles et ceux qui tentent de passer la frontière, alors mêmes que ce sont les états et leurs politiques migratoires qui rendent les conditions de passage très dangereuses pour la vie des migrant.e.s.

En écho à cette nouvelle attaque de l’État contre les personnes en exil et leurs soutiens, nous tenons à rappeler qu’à plus de 1000kms de ces frontières assassines, ces logiques de renforcement de la violence des politiques migratoires se vivent ici aussi dans la région de Quimper/Douarnenez.

Retrouvons nous samedi 24 novembre au local ( 5-7 rue Sébastien Velly - Douarnenez) à partir de 19h pour témoigner, échanger et fêter notre rage des frontières et leurs mondes !

SOLIDARITÉ À TOU.TE.S CELLES ET CEUX QUI BRISENT LES FRONTIÈRES !