Dès la première manifestation du 9 mars contre la loi travail des chômeur-ses, travailleur-ses, étudiant-es et lycéen-nes se sont retrouvé-e-s en assemblée générale et ont décidé de lutter pour le retrait total de la loi. Depuis, le gouvernement a retiré et modifié certains points de la loi, mais les autres ne sont pas plus acceptables, tout est à jeter !
∙ Pour les chômeurs-ses indemnisées le trop perçu versé par Pôle Emploi pourra être directement prélevé du compte bancaire, sans passer par la saisie d’un juge, aujourd’hui obligatoire.
∙ Pour les apprenti-e-s la taxe d’apprentissage qui finance aujourd’hui les centres de formations publics sera avec cette loi étendue aux centres privés hors contrats, provoquant de fait la privatisation des formations et les inégalités entre les apprenti-e-s.
∙ De façon générale :
∙ Licenciements facilités : baisse des indemnités, licenciement possible en cas de simple baisse d’activité.
∙ Accords d’entreprise : aujourd’hui, il n’est valable que s’il est plus avantageux pour les salariées que le code du travail. Avec cette loi, ce sera l’inverse : une entreprise pourra mettre en place un régime moins avantageux pour les salarié-e-s. Le ou la salariée sera seul-e face à son employeur-euse, sans pouvoir s’appuyer sur le code du travail. De plus, s’il ou elle refuse l’accord, il ou elle pourra être licencié-e pour « cause réelle et sérieuse ».
∙ référendum d’entreprise : sous couvert de démocratie directe, le référendum, qui empêche tout rapport de force collectif, impose aux salarié-e-s de faire un choix individuel face à l’employeur qui peut exercer un chantage au licenciement.
Et ce n’est qu’une partie de la loi !
Le gouvernement Valls prétend lutter contre le chômage en favorisant l’embauche en CDI alors qu’il détruit son principe même de stabilité.
Cette loi généralise une précarité déjà existante (intérimaires, saisonnie-ère-rs,
intermittent-e-s ...). Elle acte des pratiques illégales déjà courantes dans un cadre légal, ce qui ne peut que présager de pire pour celles et ceux déjà précaires.
Historiquement, la force des travailleurs-euses a été d’instaurer un rapport de force collectif face au patronat, le code du travail en représentant la codification. C’est toute cette logique qui est attaquée par la loi travail : demain chaque salarié-e se retrouvera seule face à son employeur-euse, au bénéfice évident du patronat.
C’est pour lutter contre cette loi et toute cette logique d’individualisation que nous devons nous organiser entre chômeurs-ses, travailleurs-ses, étudiante—s et lycéen-ne-s au sein d’assemblées afin de créer un rapport de force face au patronat et au gouvernement.
RECONSTRUISONS UN RAPPORT DE FORCE COLLECTIF EN FAISANT GRÈVE ET EN MANIFESTANT ENSEMBLE LE JEUDI 31 MARS CONTRE LA LOI TRAVAIL !
10H30 MANIFESTATION PLACE DE LA LIBERTÉ SUIVIE D’UNE ACTION
18H ASSEMBLEE DE LUTTE CONTRE LA LOI TRAVAIL OUVERTE
A TOUS ET TOUTES A LA FAC SEGALEN
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