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Quelques textes contre le travail

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Le travail lui-même est nuisible et funeste non seulement dans les conditions présentes, mais en général, dans la mesure où son but est le simple accroissement de la richesse.

Manuscrits de 1844, Karl Marx,

« Ne réparez-pas ce qui vous détruit. Pamphlet pour une bonne vie » par la rédaction de Streifzüge

Le Travail est la rumeur centrale de la convention. Il passe pour être une nécessité naturelle, alors qu’il n’est rien d’autre que la forme sous laquelle le capitalisme façonne l’activité humaine. Or, être actif est autre chose dès lors que cette activité se fait non en fonction de l’argent et du marché, mais sous la forme du cadeau, du don, de la contribution, de la création pour nous-mêmes, pour la vie individuelle et collective d’individus librement associés.

Une partie considérable des produits et des services sert exclusivement aux fins de la multiplication de l’argent, qui contraint à un labeur qui n’est pas nécessaire, nous fait perdre notre temps et met en danger les bases naturelles de la vie. Certaines technologies ne peuvent être comprises autrement que comme apocalyptiques.

Dire merde au travail : méthode pratique et théorisation radicale

« Vous êtes dynamique / vous êtes motivé / Vous rêvez de rejoindre une équipe ambitieuse / Vous êtes créatif / Vous aimez la compétition… » Euh… pas vraiment… Alors, quand quelqu’un se charge de répondre vertement - et pour nous - aux offres d’emploi sorties du cerveau faisandé des DRH, on applaudit. Et itou quand un collectif démonte radicalement les mensonges et illusions de la valeur travail : on agite les quenottes avec enthousiasme.

Critique du travail et révolution du capital

La société du travail est arrivée à son terme… Et il n’y a pas à le regretter, mais le rapport social capitaliste n’a pas dit son dernier mot. Il essaie de compenser toute la masse de travail vivant devenu inutile en transformant toute activité, y compris celles qui restaient à sa marge, en emplois utiles (développement du travail « domestique » rétribué, de la garde d’enfants et de personnes âgées, du secteur social et culturel, etc.). Il ne faut donc pas confondre inessentialisation de la force de travail et fin du travail.

Travail fétiche

Tous exigent du travail, du travail, du travail ! Les uns réclament une protection sociale de base qui prenne en considération les besoins, les autres un revenu universel inconditionnel. Mais nul ne s’interroge sur les raisons cachées de ces rapports absurdes qui, au mépris de l’être humain, dominent aujourd’hui le monde du travail. Avoir la possibilité de travailler moins, pour consacrer enfin du temps à la « vraie vie », n’est-ce pas là un rêve aussi ancien que l’humanité ? Ce n’est pas sur les tâches nécessaires à la survie que nous devrions faire porter le plus clair de nos efforts, mais plutôt sur tout ce qu’il y a au-delà de la simple satisfaction du besoin : le loisir, l’art, le jeu, la philosophie, tout ce qui rend les hommes authentiquement humains. Aujourd’hui nous pourrions enfin réaliser ce rêve. La productivité du travail a fait un bond si formidable que tous sur cette terre, moyennant un effort minime (comparé à ceux des époques antérieures), nous pourrions ne manquer de rien. Mais en dépit de sa raréfaction, le travail se pose en puissance totalitaire qui ne tolère aucune autre divinité à ses côtés. Nous persistons à vénérer le travail comme un fétiche, comme s’il était doué de pouvoirs magiques.

Contre le travail et ses apôtres

Dans ce renforcement somme toute récent du culte populaire du travail, de nombreuses charognes politiques ont une bonne part de responsabilité, syndicats, partis et organisations dites « radicales » en tête.
Car l’ouvriérisme n’est pas pour rien dans la démocratisation de ce culte : les batailles pour le droit au travail (ça résonne comme un échos à la vieille rengaine « Mais il y a des gens qui sont morts pour que tu aies le droit de vote !! ») ont commencé avec la constitution de ce qui s’appelle encore aujourd’hui le Mouvement Social, lui-même ayant pris part à l’enterrement des mouvements insurrectionnels caractérisés par le cassage en règle de machines et d’usines. Aussi, après la "mort" de l’exploité révolté, surgit une autre « figure », avec la bonne imagerie du prolo musclé, qui sue courbé sur sa machine, plein de ténacité face à l’adversité et la douleur, les parades d’ouvriers pour le premier mai avec force banderoles « sauvez nos emplois et nos salaires », « sauvez notre profession », « l’industrie automobile doit survivre », ou encore « pour la défense de la métallurgie en Lorraine », « 3000 euros par mois dès maintenant c’est possible ! » et autres hymnes bien puants incitant à être fier de sa condition. Une imagerie où la faucille ne sert plus à égorger le contre-maître, ni le marteau à défoncer le métier à tisser, mais à représenter le travail dans toute sa splendeur.

Extrait de Non Fides N°IV, juillet 2009.

Réflexions sur le Travail

Au sommaire :

  • Travailler, pour quoi faire ? (Non Fides)
  • La Délation en entreprise (Non Fides)
  • Et après, que nous reste-t-il ? (Non Fides)
  • Les Patrons sont ils indispensables ? (anonyme)
  • Il y a des choses qui explosent la boite crânienne (Non Fides)
  • Courtois, Accueillant, Dynamique, Organisé, Rigoureux (Non Fides)
  • Benzoriders (R.T.O)
  • On aimerait faire grève (SIPN)
  • A propos d’une idée ignoble appelée compétition (Non Fides)
  • La grève générale (Emile Pouget)

La reproduction de la vie quotidienne

Avec ce texte de Fredy Perlman, nous vous proposons une analyse de qualité de l’aliénation et de la reproduction sociale de l’économie dans la vie quotidienne à travers le travail et la marchandise.

« L’activité quotidienne des esclaves reproduit l’esclavage. Par leur activité quotidienne, les esclaves ne se reproduisent pas seulement physiquement eux-mêmes et leurs maîtres, ils reproduisent également les instruments par lesquels leurs maîtres les oppriment, ainsi que leurs propres habitudes de soumission à l’autorité du maître. Pour les hommes vivant dans une société fondée sur l’esclavage, le rapport maître-esclave semble à la fois naturel et éternel. Pourtant, les hommes ne naissent pas maîtres ou esclaves. L’esclavage est une forme sociale spécifique à laquelle les hommes sont soumis exclusivement dans des conditions matérielles et historiques déterminées. L’activité quotidienne concrète des salariés reproduit le salariat et le capital. Par leurs activités quotidiennes, les hommes « modernes », comme les membres d’une tribu ou les esclaves, reproduisent les habitudes, les relations sociales et les idées de leur société, ils reproduisent la forme sociale de la vie quotidienne. De même que le système tribal et l’esclavage, le système capitaliste n’est ni la forme naturelle, ni la forme définitive de la société humaine. Comme les formes sociales précédentes, le capitalisme est la réponse spécifique à des conditions matérielles et historiques données. [...] Les conditions matérielles et historiques expliquent l’origine de la forme capitaliste, mais pas la raison pour laquelle cette forme perdure alors que la situation initiale a disparu. »

Détruisons le travail

Ce texte prend position contre le travail, pas seulement pour une réduction du temps de travail ou pour une meilleure organisation du travail. Il n’envisage l’activité humaine qu’à travers le dépassement de la société du travail.

« Le travailleur risque en permanence de tomber dans un piège difficilement repérable qui le contraint à négocier quelques arrangements au détriment de sa combativité devenue seulement potentielle. De tels arrangements, qui autrefois étaient définis par les travailleurs, faisant donc partie du grand mouvement de lutte contre le travail, sont aujourd’hui des aspects du travail caractérisé par la récupération et le contrôle. Si nous devons jouer avec notre vie et dans notre vie, nous devons apprendre à le faire et fixer nous-mêmes les règles du jeu, ou alors définir ces règles de sorte qu’elles soient claires pour nous et qu’elles soient des labyrinthes incompréhensibles pour les autres. »

Manifeste contre le travail

Le groupe Krisis existe depuis quinze ans et publie - en dehors du monde universitaire et de la gauche traditionnelle - la revue Krisis / Contributions à la critique de la société marchande (en langue allemande). Dans le cadre de cette revue s’élabore une critique actualisée du capitalisme avec, en son centre, tout ce pan de la critique marxienne de la marchandise, de la valeur, du travail et de l’argent que le marxisme classique a délaissé.

Le groupe Krisis propose ici un texte complet, approfondi, qui en 17 points remet en cause l’idole Travail.

Les ouvriers contre l’état - refus du travail

Brochure diffusée par le groupe Matériaux pour l’Intervention

Cette brochure de formation accélérée aux thématiques essentielles de l’operaisme italien servit beaucoup à la naissance de la revue "Camarades" en automne 1974

Aux origines de l’antitravail

Introduction : Aux origines de l’antitravail
Chapitre 1 : L’introduction de l’OST
Chapitre 2 : Le développement de l’OST en France
Chapitre 3 : Echec du taylorisme ?
Chapitre 4 : Le développement du fordisme en France entre les deux guerres
Chapitre 5 : La révolte des OS américains au tournant des années 1970
Chapitre 6 : Fiat ou la défaite de l’antitravail
Conclusion. Les luttes antitravail des OS modernes ont été brisées...

Au lieu du travail précaire, l’abolition du travail

Dans le cadre du système du travail, la tendance à la réduction du temps de travail socialement nécessaire à la production des marchandises ne signifie rien d’autre qu’une diminution constante du nombre de ceux qui ont accès à ces biens. Par conséquent, la participation de tous à la richesse sociale dans une optique émancipatrice n’est possible qu’à condition d’en finir avec le travail et l’argent.

Le travail du négatif

Pour Debord, sortir de la société du spectacle signifiait également sortir de la société du travail. Mais comment satisfaire les besoins humains sans travailler ? Dans le bref « aperçu chronologique » déjà mentionné, on lit : « 1963 : Cinq ‘directives’ tracées sur des toiles ». Une de ces directives, qui énonçaient la quintessence de l’agitation situationniste pour les années successives, proclamait : « Abolition du travail aliéné ». Donc, ce n’est pas l’effort en tant que tel qui était à bannir pour les situationnistes, mais le travail que Marx avait appelé « aliéné » : l’activité dont le produit est séparé de son producteur, qui ne reçoit que son salaire

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