Dans chaque bus, deux personnes avec un gilet « UK OFFICIAL » fluorescent, pour les rassurer ou les appâter d’une perspective de passage légal au Royaume-uni. Sauf que dans ces centres on ne voit pas bien qui va les aider à faire un recours contre une éventuelle réponse négative et à faire valoir leurs droits.
En milieu de matinée, l’association qui gère à la fois le camp de containers et le lieu de mise à l’abri des femmes et des enfants, à quelques centaines de mètres de là, s’aperçoit que les deux ne sont pas des mondes étanches, qu’il peut y avoir une sœur ici, un frère là, la mère et les enfants à Jules Ferry et le fils adolescent dans les containers, ou un mari quelque part dans les bosquets environnants puisque le bidonville a été détruit. Une dimension nouvelle du chaos de cette expulsion en mode accéléré. Quand on met en place une logistique qui vise à évacuer 1800 personnes en 8 heures et 30 minutes, on oublie parfois quelques détails humains – du coup des solutions devaient être trouvées dans la journée pour y remédier.
Mais au-delà et sur le fond reste le fait que ce déplacement de mineurs se fait en dehors de tout cadre légal, tout comme l’était leur hébergement dans le camp de containers et comme le sera celui dans les Centres d’Accueil et d’Orientation pour Mineurs Étrangers Isolés où ils ont été conduits.
Le tribunal de grande instance de Boulogne/mer a donc été saisi, et l’audience aura lieu demain jeudi à 9h30.
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