Note : si vous avec la flemme, le premier et dernier chapitre sont les plus importants.
## La base
Ici, on va insister sur la critique d’une pratique qui met vraiment les gens en danger : les conversations de groupe avec numéro de téléphone, type Whatsapp, Telegram, Signal.
Soyons clairs : si vous parlez de choses illégales sur ces réseaux, qu’ils soient chiffrés ou pas, vous vous mettez en danger vous et toutes les personnes avec qui vous êtes proches.
Règle number one en sécurité : je pars du principe que la personne à laquelle je parle est potentiellement un flic.
Règle number two en sécurité : si je suis dans une conversation avec 100 pélos, ya un flic obligé dans le tas.
Ne jamais oublier : il suffit qu’une personne finisse en garde à vue, et tous ses conversations et groupes sont connus des flics… (sauf s’il sait protéger sont tel, mais peu de gens savent, voire la partie sur le chiffrement).
Donc les malins qui expliquent des choses dont on ne parlera pas ici, soyez plus prudent s’il vous plait. On vous aime, la prison c’est nul, prenez soin de vous.
Votre numéro de téléphone c’est un numéro qui est relié à votre identité administrative et qui laisse des traces pendant longtemps. Tous les comptes qui ont votre numéro de téléphone doivent être considérés comme compromis d’un point de vue de l’anonymat. Ceci **INCLUT** les applications chiffrées comme Whatsapp, Signal, Telegram. Donc, juste arrêtez de planifier des trucs de ouf là-dessus.
Au moins, utilisez des trucs comme deltachat, Mattermost, Riot. Ça ne manque pas d’alternatives. Et obligez les gens intéressés à changer d’appli, pour leur sécurité et pour la vôtre. Et parlez-vous IRL.
## La théorie technique
L’enjeu c’est de comprendre avec quelles techniques on peut identifier une personne sur un réseau numérique. On va aussi voir comment on peut déterminer son rôle dans le mouvement social.
### Réseau égocentré et déanonymisation
Grâce aux statistiques et au big data, il est assez simple d’identifier des individus à partir de leur réseau social égocentré. Chacun de nous a un réseau social qui est morphologiquement unique. C’est-à-dire que si vous faites un dessin avec vous au milieu et les connexions à vos contacts, et les connexions de vos contacts entre eux, ça fait un dessin qui est unique. C’est comme une empreinte digitale.
Si vous avez Facebook, et que tout le monde peut voir qui sont vos amis (le réglage par défaut) alors, la planète entière connait votre réseau égocentré. Si vous avez synchronisé vos contacts sur Google, alors Google connait votre réseau égocentré. Si vous avez votre boite mail chez La Poste, alors La Poste connait votre réseau social égocentré. Etc.
Quel risque pour l’anonymat ?
Imaginons que vous souhaitiez parler à un groupe d’interconnaissances de façon anonyme. Disons, en utilisant un pseudonyme sur un réseau safe genre Riot. Étant donné qu’on n’a pas besoin de connaitre l’identité des personnes du réseau pour les identifier, mais qu’il suffit juste de connaitre la forme du réseau. Les personnes qui connaissent votre réseau social égocentré seront, théoriquement, en mesure de vous identifier.
Concrètement.
Ça demande beaucoup de ressources de mettre en place ce genre d’analyse. Mais ces connaissances invitent à :
avoir différents pseudos selon nos différents cercles (avoir un, ou plusieurs, compte Facebook pour les amis, un mail pro chez Google, un mail pour sa vie personnelle chez Protonmail, etc.)
ne pas centraliser vos connexions sur un seul réseau
ne pas connecter vos comptes entre eux
Et surtout : **avoir un réseau dédié, déconnecté de votre vie perso pour les actions politiques / militantes**
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