Des rassemblements similaires avaient lieu partout en France à l’appel du syndicat Alliance. A Brest c’est une quinzaine de policier qui ont répondu présent. Dans les colonnes du Télégramme, le secrétaire départemental d’Alliance est clair : « c’est bien l’ensemble de la profession qui est danger, car plus aucun policier ne pourra intervenir sans craindre la Cour d’assises ».
Pour ces agents, le niveau d’impunité grotesque dont jouissent les meurtres policiers en France n’est pas encore assez élevé. Si on commence à être poursuivi quand on a la malchance d’être filmé en flagrant délit, où cela s’arretera-t-il ?
Cela prêterait à sourire si ces propos restaient minoritaires, mais c’est ici un groupe relativement conséquent d’agents brestois qui réclament purement et simplement un permis de tuer. On remarque même la présence de quatres jeunes recrues. On imagine souvent les jeunes policiers attirés par l’envie d’aider les gens, d’être le preux chevalier. Mais ceux-ci ont, selon les propos de leur représentant syndical, prévu de tuer des gens pour rien et ont peur d’en subir les conséquences.
Le message de ces policiers est clair : ils se considèrent tous comme des meurtiers en puissance, et ils entendent bien pouvoir nous tuer parce qu’ils ont eu peur de se faire rouler sur l’orteil, ou pour dieu-sait quelle raison qui justifie mal la mort d’une personne.
Depuis le début des années 2000, le nombre de mort provoqué par la police est en constante augmentation, atteignant ces dernières années des chiffres record. Même schema quant aux morts suite à des tirs policiers qui ont particulièrement augmenté en quelques années. Nous vous renvoyons ici à une étude statistique de Bastamag sur les morts par police depuis 1977.
Une part de plus en plus grande des effectifs policiers semble pris dans une fuite en avant secessionniste vis à vis d’une société qui devrait subir la violence de la police sans garde fou. Effrayant.
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