La menace fasciste est réelle, l’extrême droite ne cesse de gagner du terrain dans les urnes et dans la rue et Macron, comme d’autres avant, lui sert de marche pied.
Pour éviter cela, les appels au vote et à « l’unité » sont au centre des échanges politiques. Il y a une forte pression pour dire que c’est la seule solution, la seule alternative au fascisme. Seulement, l’unité se fera par un virage à droite dans lequel des thématiques, pourtant centrales seront mise sous la table (l’anticapitalisme, l’antiracisme, les luttes écologistes, la Palestine, la Kanaky, la solidarité avec les migrant.e.s, les lois transphobes…).
Pourtant nous pensons que le vote ou pas ne devrait pas être la question centrale car ce n’est pas ça qui va profondément changer la donne sur le long terme. Ça ne peut pas être une fin en soit. S’enfermer dans une solution électorale et réformiste est une impasse. L’élection d’un gouvernement de « gauche » plutôt que d’un gouvernement fasciste nous offrirait, au mieux, quelques années de répit mais on peut pas décemment laisser notre avenir à Glucksman et Laurent Berger.
Depuis des décennies, lors de chaque élection, nous vivons des situations similaires qui ne feront que grandir si nous ne faisons pas de la lutte antifasciste, anticapitaliste et antiraciste une priorité en nous organisant à la base pour l’émancipation de tous•tes.
La question de l’extrême droite et du fascisme dépasse largement celle des élections. Ses idées et méthodes imprègnent des pans entiers de la société en France. Le compromis social s’est en parti construit sur des bases racistes. La bourgeoisie a acheté la paix sociale en donnant aux exploité•es quelques miettes en échange de leur soutien tacite aux politiques coloniales.
Si tant de gens votent Front national, ce n’est pas seulement par désespérance sociale. C’est aussi parce qu’une partie de la population espère préserver les maigres avantages offerts par la colonisation en se débarrassant des étrangers, des gauchistes et de tout obstacle à la grandeur et la vigueur de l’économie nationale, participant s’il le faut à des génocides pour conserver sa position mondiale.Et, si rien ne bouge, cette tendance française risque d’être de plus en plus manifeste.
Il faut construire une force sur le long terme. Pour ne pas s’affaiblir. Ne surtout pas se centraliser sur le vote. Ne pas être mobilisé•e uniquement jusqu’au 8 juillet. Si, à cette date Bardella n’est pas à la tête du gouvernement, il le sera dans deux ans si on fait rien de plus.
Nous vivons actuellement une crise du capitalisme tant écologique qu’économique qui tend à favoriser une montée du fascisme à l’échelle mondiale.Partout, il s’agit d’apporter une réponse simpliste aux tensions des sociétés déchirées par les attaques agressives d’un capitalisme mondialisé. Le choix de la haine et du fascisme plutôt que celui des luttes sociales et de la solidarité est une tendance malheureusement bien connue depuis le XXe siècle. Car le fascisme est la dernière carte des classes dominantes en temps de crise.
Face à cette sombre et inquiétante tendance il nous semble nécessaire de lancer un appel à s’ organiser afin de mener des actions variées au quotidien, à l’école, au travail, dans la rue, partout ! Luttons pour un monde sans classes où toute personne puisse vivre dignement.
La bataille que nous devons mener face aux fascistes est indispensable pour empêcher qu’ils ne recrutent et ne s’implantent davantage, qu’ils diffusent leur poison et enrôlent une partie de notre classe. Car l’extrême droite se nourrit des défaites du mouvement social et de son émiettement.
Il nous faut construire une stratégie pour redonner confiance à notre classe et l’unifier, aiguiser sa conscience d’elle-même et faire reculer les obsessions identitaires, craqueler le vernis social du RN. Il n’y aura pas de lutte conséquente contre le développement d’un mouvement fasciste si celle-ci ne s’accompagne pas de luttes contre l’impérialisme dans toutes ses dimensions, sociale et politique, nationaliste et raciste, policière et militaire.
Ainsi, il nous faut construire des alliances et solidarités avec les militant•es antiracistes et antifascistes, de défense des réfugié•es, des mouvements féministes et LGBTQIA+, ainsi qu’écologistes. Si nous sommes d’accord qu’à terme, la seule voie pour se débarrasser définitivement du fascisme c’est celle d’une rupture révolutionnaire avec le capitalisme, nous croyons aussi que la lutte antifasciste est une condition à l’unité de notre classe.
Notre unité est nécessaire pour la
RÉVOLUTION !
G.A.R.B.A
Groupe Antifa Révolutionnaire Brest et Alentours
Inclusif & émancipateur
garba chez systemli.org
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