« Supprimez cet article sous 24h ou votre site web disparaitra de la surface d’Internet ». C’est en substance le contenu d’un email reçu par les administrateurices de Indymedia Nantes et Indymedia Grenoble le soir du 21 septembre. De l’autre côté de l’écran, ceux qui ont appuyé sur « envoyer l’email » étaient les flics de l’OCLTIC (acronyme pour Office Central de Lutte Contre la Criminalité Liée aux Technologies de l’Information et de la Communication) - une équipe de cyberpoliciers à laquelle il a été accordé des pouvoirs spéciaux par Paris après l’instauration de l’état d’urgence en 2015. Derrière un sigle si long on retrouve bien sûr toujours la même merde : censure et répression, sur le web comme dans la rue. Ce qui a provoqué le courroux des commissaires Maigret du clavier était une déclaration apparue quelques heures auparavant sur le portail géré par les camarades français-e-s : la revendication d’une action de soutien à des activistes, actuellement en procès pour une manifestation remontant à mai 2016.