À Lille, depuis plusieurs semaines, des étudiant.es engagé.es dans le mouvement contre la loi ORE, des syndicalistes et des militant.es reçoivent des contraventions fantaisistes pour « bruit ou tapage injurieux troublant la tranquilité d’autrui » (65€ majoré 180€). Les dates, horaires et lieux indiqués correspondent à des manifestations autorisées ou non. Les personnes visées n’ont pas été interpellées ni même contrôlées lors de ces manifestations et rassemblements. Parfois elles y ont été présentes, parfois non. Dans tous les cas, la procédure s’appuie sur des désignations non justifiées. On ne sait pas comment la police prétend avoir identifié les prétendus contrevenant.es et on ne peut que déduire que cela s’est fait à partir d’un fichage policier des manifestants. Qu’ils s’étonnent encore qu’une partie des cortèges défile masquée !
Le fait de qualifier une manifestation de « bruit ou tapage injurieux troublant la tranquillité d’autrui » est une marque nette de la progression de la répression de toute contestation sociale et politique. Désormais, il faudrait manifester les mains dans le dos et en silence. C’est non seulement aberrant mais contraire à ce qu’est une manifestation par définition. Les agents verbalisateurs zélés choisissent l’amende comme méthode d’intimidation et de harcèlement : tu es désigné, on te connaît, on t’a dans le viseur, méfie-toi. Et on remet ça si t’as pas compris que tu dois déserter les manifs. Certains camarades ont reçu plusieurs amendes. Depuis longtemps déjà, cette méthode de harcèlement est employée contre les récalcitrant.es des quartiers populaires.
Voici donc un modèle de lettre de contestation des amendes reçues pour « bruit ou tapage injurieux » (qui n’a pas été féminisé). Elle est a envoyer par recommandé à l’adresse indiquée sur la contravention.
Vous pouvez la télécharger en utilisant le lien suivant
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