Sommaire
- [Acte 1 : un projet sans concertation, un quartier opposé au projet [2015-2018]->#Acte-1-un-projet-sans-concertation-un-quartier-oppose-au-projet-2015-2018]
- [Acte 2 : liquider le marché, liquider les forains [septembre-octobre 2018]->#Acte-2-liquider-le-marche-liquider-les-forains-septembre-octobre-2018]
- [Acte 3 : en toute hâte, détruire la place et tronçonner les arbres [11-16 octobre 2018]->#Acte-3-en-toute-hate-detruire-la-place-et-tronconner-les-arbres-11-16-nbsp]
- [Acte 4 : face à la colère des habitant.e.s, pause stratégique de la mairie, réappropriation de la place par les habitant.e.s [17-28 octobre 2018]->#Acte-4-face-a-la-colere-des-habitant-e-s-pause-strategique-de-la-nbsp]
Acte 1 : un projet sans concertation, un quartier opposé au projet [2015-2018]
Depuis 2015, un certain nombre d’habitant.e.s et d’usager.e.s du quartier font entendre leur voix contre le projet de la Soléam qui rime plus avec nettoyage social qu’avec remise en état de la place que la mairie laisse pourrir volontairement. Cette « montée en gamme » du quartier, synonyme de gentrification, déplait à de nombreux plainard.e.s. Certain.e.s se regroupent en assemblée : cela devient la désormais fameuse Assemblée de la Plaine. Il faut défendre ce quartier historique ! La mairie, comme avec Euromed et l’aménagement de nombreux autres quartiers, ne l’entend pas de la même manière, en préférant opacité, brutalité et gros pognon.
Acte 2 : liquider le marché, liquider les forains [septembre-octobre 2018]
Les travaux, annoncés pour septembre 2018, sont déjà repoussé de quelques semaines. Il faut en finir avec ce marché populaire, virer les forains et tout activer pour qu’à l’avenir un marché à touristes et à bourgeois puisse enfin voir le jour. Maniant tour à tour la carotte puis le bâton, la mairie parvient au bout de quelques semaines à chasser les forains du marché, jouant la division ethnique, économique et statutaire. 300 forains sont finalement quasiment mis sur la paille. Il s’agit désormais pour la mairie et la Soléam de couler économiquement les autres commerçants du quartier, avec les mêmes méthodes : les promesses douteuses et les petits coups de pressions.
Acte 3 : en toute hâte, détruire la place et tronçonner les arbres [11-16 octobre 2018]
La multinationale NGE va s’en mettre plein les poches. Elle s’est vue attribuer un bon gros tiers des travaux par Gérard Chenoz. C’est l’occasion pour elle de réduire les coûts en employant des ouvriers intérimaires (2 ouvriers décident de quitter le chantier !) et de bourriner dans le tronçonnage des arbres. Le quartier est dégouté, les ancien.ne.s sèchent leurs larmes, la colère gronde. Manifestation et harcèlement au quotidien des flics et des ouvriers sont les méthodes qui s’imposent. La résistance est telle que le 16 octobre, la préfecture et la mairie décide d’une pause.
Acte 4 : face à la colère des habitant.e.s, pause stratégique de la mairie, réappropriation de la place par les habitant.e.s [17-28 octobre 2018]
Plus de 3000 personnes manifestent joyeusement le samedi 20 dans les rues de Marseille. C’est une démonstration de force des opposant.e.s au projet. Le soir même, une cabane offerte par la ZAD de Notre-Dame-des-Landes est offerte et montée sur la Plaine. Une sorte de trève s’installe. Certain.e.s voudraient lancer une ZAD, mais il s’agit toujours bien plus d’une lutte de quartier contre sa gentrification promise. Quelques constructions et potagers fleurissent. Le mardi 26 à 4 heures du matin 150 flics prennent la place pour s’assurer de la destruction de la cabane installée 3 jours avant.
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