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Contre les frontières et ses prisons ! En lutte à l’intérieur, solidarité à l’extérieur !

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Depuis plusieurs semaines, de nombreux.ses prisonnier.es sont en lutte dans les CRA de Vincennes, Mesnil-Amelot et Oissel (près de Rouen) et à Plaisir plus récemment. Pour les soutenir, plusieurs rassemblements et parloirs sauvages ont eu lieu.

Lundi 21 janvier au CRA de Vincennes.

Nous sommes une soixantaine de personnes à la sortie de la gare RER de Joinville. Deux bagnoles de police nous y attendent. On part en cortège avec une banderole en tête “Nous danserons sur les cendres de rétention”. Une voiture de flic nous suit.

Au premier croisement, les flics tentent de nous dissuader d’avancer en direction de l’arrière du CRA, et nous intiment de tourner à droite vers l’avant du centre où nous ne pouvons être entendu.e.s des personnes à l’intérieur.

Après une ou deux minutes d’indécision, nous décidons de continuer à avancer malgré les flics et d’occuper la route. Ils tentent de nous en empêcher, mais sont trop peu nombreux. Quelques personnes passent, puis c’est tout le cortège qui déborde la petite dizaine de flics en prenant toute la route.

Ils tentent à plusieurs reprises de nous bloquer, mais n’y parviennent jamais. Le cortège est trop mobile pour eux. Des personnes se faufilent entre les keufs, qui tentent de les rattraper, pendant que d’autres changent de voie. Débordés, ils utilisent souvent leurs gazeuses, mais cela n’y change rien. Une camionnette de police tente de faire barrage, mais nous parvenons à la dépasser elle aussi et arrivons à portée de voix du Centre de rétention. La ligne de flics face à nous (maintenant plus nombreux, armés de LBD et de quelques chiens) ne nous empêche pas de nous faire entendre de l’intérieur. “liberté pour toutes ! avec ou sans papiers !”, “pierre par pierre, murs par mur, nous détruirons les centres de rétention !“, “Les CRA en feux, les condés au milieu !”, “solidarité avec les sans-papiers”, “Hurrya ! Liberté ! Azadi !” “Ni police, ni charité ! Vive la lutte des sans-papiers !”. Ils nous entendent et nous les entendons. Nous gueulons ainsi pendant un bon quart-d’heure, avant de repartir. Les flics avancent et se rapprochent de plus en plus. Une fois sur la route, ils nous poussent sur le trottoir. Il finnissent par nous nasser sur une butte à proximité de la route. Quelques unes ont réussi à esquiver la nasse, et se sont rassemblées à proximité.

Les flics nous proposent de quitter la nasse, individuellement ou en petits groupes. A l’exception d’une ou deux personnes, nous refusons de nous séparer. Après plus d’une heure dquinzainee nasse, ils décident de nous raccompagner à la gare RER. Nous repartons tous.tes ensembles en enjambant les portiques.

Parfois la simple présence de flics nous dissuade d’emblée d’aller au bout de nos envies, surestimant les moyens qu’ils ont d’empêcher que nos actions aient lieu. De tels exemples montrent qu’il ne faut pas se résigner trop précipitemment, mais plutôt tenter le coup et peut-être y arriver. C’est ce qui nous a permis, cette fois, de réussir notre coup et de nous faire entendre des prisonner-ère-s.

À bas les CRA ! Solidarité avec les enfermé.es en lutte !

Témoignages de l’intérieur :

On a entendu du bruit et on est tous sorti peu à peu. On s’est mis a crié. Mais vite y a eu la police. Ils étaient nombreux, ils nous ont crié :” RENTREZ DANS LES BATIMENTS !”. On avait pas trop envie de se faire taper alors je suis rentré vite.

Pour moi c’était bien. J’ai pu crier et faire du ruit. Par contre y a plusieurs gars qui se sont fait taper je crois. Ils parlent pas français alors je sais pas trop ce qui s’est passé.

Mercredi 23 janvier au Mesnil-Amelot

Récit du parloir sauvage
À une quinzaine, on est allé gueuler notre solidarité avec les prisonnier.e.s du Mesnil-Amelot.
C’était le soir, on a pu traverser le champs enneigés derrière le centre tranquillement et crier pendant quelques minutes. En nous entendant les copain.e.s enfermé.e.s au CRA2 ont commencé une manif. Des deux côtés du murs ça gueulait “liberté !” !
Après quelques minutes à crier tou.te.s ensemble on est repartit sans croiser de keufs. A l’intérieur les hauts parleurs et les sirènes hurlaient… Solidarité avec celleux a l’intérieur !
Récit depuis l’intérieur :

On a entendu crier LIBERTE ! On est tous sortit pour crier liberté. Les policiers sont venu et ont fermé les portes. C’est le moment où faut pas être violent en premier. On a continué à crier liberté. Des copains ont commencé à jouer avec de la neige et là les flics ont voulu nous faire rentrer en étant violent.

Ils ont dit que dehors y avait 5 personnes. On leurs a dit que nous on s’en foutait, même si y avait que 2 personnes on était content. En fait ils sont faible, c’est pour ça qu’ils mentent tout le temps.

Nous ça nous a fait du bien de pouvoir manifester en même temps qu’à l’extérieur, de pas être tout seul.

Même dans les chambres on entendait ! C’était trop stylé ! Après ça on a tous beaucoup trop bien dormi, beaucoup mieux que d’habitudes au centre. On a plus la confiance. Faut qu’on continue maintenant.

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