D’où nous partons ?

Depuis janvier à Brest, au sein de l’AG des luttes, de nombreuses personnes se sont rencontrées, organisées ensemble et ont lutté côtes à côtés.
Si le mouvement des retraites au cours duquel ces rencontres ont eu lieu n’est pas encore fini et que nous ignorons s’il s’achèvera par une défaite ou une victoire, force est de constater que ces dernières années, les mouvements sociaux en France se sont rapprochés et intensifiés. On ne compte pas moins de trois grands mouvements sociaux depuis 2016 (Loi Travail, Gilets Jaunes, Mouvement des retraites), dont celui des Gilets Jaunes qui aura duré deux ans et mis le gouvernement presque à genoux.

Cela n’a rien d’un hasard. La dynamique actuelle du capitalisme (forte concentration du capital, inégalités grandissantes, restructuration rapide des systèmes démocratiques), ainsi que la crise biologique qui lui est intemement lié sont les deux carburants de cette intensification. Or, tout indique que rien depuis l’intérieur du système ne viendra éteindre l’incendie.
Ils nous semblent donc pertienent de proposer dès à présent aux gens ayant participé à l’AG des luttes et à tous ceux qui souhaiteraint le rejoindre, la création d’un groupe politique.

Pourquoi un groupe ?

C’est avant tout en prévision des luttes à venir que nous souhaitons nous organiser. Si nous sommes radicalement du côté des assemblées et de leur pleine expression au sein des mouvements sociaux, nous pensons que des groupes préexistants aux mouvements et prêts à les investir, les soutenir, les défendre sont souvent la condition d’une plus grande combativité.

Il paraît alors aussi essentiel que le groupe tel que nous l’envisageons puisse s’inscrire dans une durée différente de celle des mouvements sociaux, qu’un espace persiste après ceux-ci pour permettre aux camarades de s’organiser et se défendre contre la répression judiciaire qui s’inscrit souvent dans un temps long.
Les mouvements sociaux sont souvent des moments forts, vécus de manière collective : en AG, en manif, sur les blocages. Une fois qu’ils se finissent, chacun retourne à son chez soi, son train train quotidien, entre études, boulots précaires et galères administratives.
Notre volonté est de casser cet isolement en se regroupant, réfléchir à des stratégies collectives pour se défendre aussi bien face au taff que face aux différentes administrations (CAF, CROUS...)

De la même manière, il nous paraît aussi nécessaire de pouvoir s’organiser en tout temps contre les fascistes, à Callac comme à St Brévin les Pins et partout ailleurs.

C’est donc au croisement entre participations aux mouvements sociaux et luttes de moindre ampleur, entre s’organiser pour améliorer nos conditions de vies immédiates et renforcer le mouvement social que nous souhaitons placer ce groupe, ouvert à tous.
Pour ce faire, nous dégageont trois perspectives d’interventions  :

• Organiser, rejoindre et défendre toute action, blocage ou manifestation d’une lutte auquel le groupe participerait
• Assurer une défense collective face à la police et face à la justice des particpant de ces mêmes mouvements
• Améliorer les conditions de vies face au taff et aux administrations

Par ailleurs, ce futur groupe se veut aussi un espace de réflexion et d’élaboration intellectuel et politique.

Un groupe contre qui ?

Si nous souhaitons que ce groupe soit le plus ouvert et le plus rejoignable possible, il nous semble important de clarifier dès à présent qui nous considérons être nos ennemis -comment et contre qui nous souhaitons nous organiser-.
Si en finalité c’est contre le capitalisme, son emprise sur le monde et sur nos vies que nous voulons lutter, nous considérons que la façon dont l’ordre et l’exploitation s’incarne dans nos vies est le fait de personnes bien précises. Au travail ce sont les patrons et leurs larbins quels que soit le nom qu’ils prennent. Dans la rue c’est la police. Au tribunal les juges et les procureurs. A ceux là ont pourraient ajouter les vigiles, les contrôleurs ect... Tous ceux qui finalement nous exploitent et nous répriment que nous nous essayons à la débrouille ou que nous luttions pour changer ce monde.

Contre eux, nous n’avons pas l’intention d’en appeler à l’Etat pour la bonne régulation des rapports sociaux. D’un part nous les combattrions dès maintenant avec tous les moyens à notre disposition pour améliorer nos conditions de vies et nous défendre.
D’autre part, nous pensons qu’à terme, le vrai espoir d’émancipation collective réside non seulement dans la destruction du travail mais aussi dans celle de la Justice et de l’Etat.
Et si police, justice, Etat, travail ne sont pas nos seuls ennemis, ils le sont irrémédiablement et jusqu’à la fin.

PREMIERE REUNION PUBLIQUE VENDREDI 31/03 - 18h - PARVIS FAC SEGALEN

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