Une centaine de personnes étaient présentes dès 7h00 au port de commerce de Brest devant le tribunal d’instance, en réponse à l’appel à action de ce mercredi matin en soutien aux paysan-e-s et habitant-e-s de la ZAD en procès en expulsion à Nantes.
Le cortège s’est dirigé vers le rond-point des foulques (celui du bateau de la Sobrena) pour bloquer le trafic qui sortait de Brest, filtrer le flot de véhicules qui entraient dans la ville, distribuer des tracts appelant aux prochaines actions de soutien et dénonçant les procès en cours. Des palettes, des pneus et des barrières ont été utilisés pour bloquer les accès au rond-point, du café à été mis à disposition, des gâteaux distribués aux automobilistes.
Voyant que le trafic avait été détourné par les forces de l’ordre, les bloqueurs-euses se sont divisé-e-s en deux groupes, un pour continuer à tenir le rond-point des foulques, tandis qu’un autre groupe est allé filtrer la circulation sur le rond-point des grèbes, situé juste à côté, pour distribuer des tracts et informer sur le but de cette action.
Les effectifs de flics ont augmenté prgressivement, pour atteindre une quinzaine vers 9h. Le groupe qui bloquait les foulques a rejoint celui qui bloquait les grèbes après avoir enflammé une barricade de palettes, moment que les flics ont saisi pour envoyer les pompiers éteindre la barricade. Le temps de mettre au point une stratégie collective, les flics s’étaient déployés avec gazeuses et tonfas empêchant l’accès au rond-point des foulques aux manifestant-e-s, et rétablissant la circulation dans le même temps.
Notre objectif était de rester groupé-e-s, et devant le nombre croissant de personnes désirant quitter la manifestation, nous avons choisi de tenter un ultime blocage du rond point de Monceau fleurs en contournant le dispositif policier, tout en sachant que cela n’allait pas durer et que la dispersion était proche. Et contrairement à ce qui a été dit dans la presse bourgeoise, nous n’avons pas été refoulé-e-s par les keufs.
Les flics ont saisi ce moment pour pousser les gens à la confrontation, en exhibant leurs phaliques tonfas d’un air menaçant, en bousculant et jetant une barrièrre sur des manifestant-e-s qui se sont retrouvé-e-s à terre. En réplique directe un pneu a été jeté sur la tête d’un flic particulièrement provocateur, qui a dégainé sa gazeuse et aspergé copieusement plusieurs personnes à bout portant.
Après ce moment de tension, nous avons décidé de nous replier pour ne pas risquer d’interpellation comme à Nantes la veille, les schmidts ayant l’air passablement énervés que leur collègue se soit pris un projectile. Nous sommes remonté vers le centre en groupe puis nous sommes dispersé-e-s comme convenu avant le départ en action. A notre connaissance, personne n’a été interpellé suite à cette action.
Ce blocage était une mise en jambe plutôt réussie pour une manif organisée deux jours à l’avance, et à été une bonne répétition pour un blocage plus conséquent de la circulation brestoise en cas d’attaque de la zad.
Nous avons reçu de nombreux encouragements à poursuivre la lutte et ne pas lâcher de la part des automobilistes.
Si des camarades présent.e.s sur l’action ont pris des photos ou pris des vidéos, vous pouvez nous faire parvenir ces images à cette adresse contact.brest [at] riseup.net !
On ne lâchera rien, bien au contraire ! Des participant-e-s à l’action.
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