Ce petit texte n’est qu’un « coup de gueule » pour dénoncer une situation inadmissible, qui précarise les Travailleuses-eurs Du Sexe (TDS). Ce n’est pas un texte construit, ou une analyse rigoureuse, seulement quelques liens et précisions sur la situation actuelle.
Cette loi remplace le délit de racolage, et ne fait plus de la prostitution un délit. Les TDS peuvent chercher des clients dans la rue, sur internet, par des petites annonces...
La pénalisation des clients s’inscrit dans la ligne abolitionniste, qui ne considère plus les TDS comme des « coupables », mais comme des « victimes » d’un système prostitutionnel, patriarcal et abusif, mettant ainsi dans le même sac les TDS effectivement victimes des réseaux ou d’une précarité qui les pousse à cette activité, avec les TDS ayant fait un choix éclairé.
Le constat d’application de cette loi, un an après, est pourtant mitigé. La prostitution n’a pas baissé, et les conditions de travail empirent : certains clients n’hésitent pas, par exemple, à s’appuyer sur l’illégalité de leur situation pour arnaquer les TDS, leur imposer des pratiques qu’iels ne souhaitent pas, ou imposer des rapports non protégés (« c’est illégal d’être ton client, donc si tu veux que je continue à venir / continuer à avoir des clients, fais ce que je te demande »).
Cette loi se base sur l’idée que si l’on sanctionne les clients, ils n’iront plus voir les TDS, et la prostitution prendrait fin ainsi. C’est oublier que le répressif ne change rien et ne fait qu’aggraver les choses.
Cette loi n’apporte rien non plus aux TDS qui ne font pas ce métier par choix, ou qui sont pris-es dans des réseaux : la seule solution pour ces travailleuses et travailleurs serait l’application du droit commun pour tou-tes, et la reconnaissance de cette activité en tant que métier.
Interdire la prostitution ne réduira pas sa pratique, ça ne fera que la rendre plus dangereuse à exercer.
Mises au point juridiques par le STRASS pour tou-tes les TDS
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