Marre de se faire écraser,
Arrêtons de subir,
Manifestons le Premier Mai à Brest.

On pourrait se résigner à l’idée qu’on ne peut rien en face du rouleau compresseur en marche. Pour beaucoup, ce début de printemps résume avec expulsions.
A Brest, l’état expulse et dévitalise les squats, lieux de résidence des personnes migrantes (expulsion de la maison des mineurs le 16 avril,expulsion d’un autre squat à Saint-Pierre le 20 avril).

Au moment même où la loi asile-immigration a été votée en première lecture au parlement, Abdulla R est mort faute de prise en charge médicale. Garant à la suite une proposition de tract pour appeler au premier mai pour une initiative commune (entre les expulsions de squats de migrantes, loi asile-immigration, expulsions à la zad, autres luttes ...) de la propriété privée, l’état tente de liquider les preuves concrètes de solidarité avec les personnes migrantes.

A Notre-Dame des Landes, l’état envoie ses blindés et ses sbires armés, détruire les lieux de vie et d’activités des occupants et occupantes qui ont lutté contre le projet d’aéroport. Ils mutilent aux passages plusieurs personnes. Il faut désormais présenter un beau visage d’intégration (avoir un projet agricole dans les normes, payer charges et impôts...) pour espérer pouvoir rester sur la zone.

Une à une, les facultés bloquées sont évacuées : chantage au retour à la normale, et au bon déroulement des examens. L’état veut supprimer ces lieux d’organisation que sont les facs occupées, et museler la contestation de ce printemps.

Au même moment, le gouvernement entend bien mener ses réformes, et pour le moment, ne cède pas devant le mouvement de grève discontinu à la sncf, n’entend pas le grogne dans le milieu hospitalier...

Et dans cette longue liste, il faut parler de la répression qui vise ceux et celles qui ont participé aux émeutes qui ont eu lieu à Toulouse, suite aux nouveaux meurtres de prisonniers dans le mitard de la prison de Seysses.

Et pourtant, il est hors de question de céder devant l’arrogance du gouvernement. On voit que malgré tout ce contexte plombant, des personnes continuent d’ouvrir des squats ou leurs maisons à des personnes migrantes.
Des piquets de grève sont toujours là, et des manifestantes ont mis la pression deux semaines de rang sur l’usine Nobelsport de Pont-de-Buis, qui produit les armes des forces de répression, et qui ont causé nombre de blessures et de morts ces dernières années.
Pour autant, les liens entre ces luttes sont ténues, chaque lutte se débrouille un peu comme elle peut dans l’urgence des situations.

Nous invitons donc toutes les personnes en lutte à se retrouver à la manifestation du mardi premier mai (à 10h30, place de la Liberté, ou 10h à guérin).
Mais nous ne nous contenterons pas du petit tour classique, nous invitons toutes les personnes à rester manger place de la Liberté, pour envisager concrètement ce qui pourrait se faire ensemble, en terme de dynamiques de luttes concrètes contre les politiques de l’état.
Et si l’envie était présente, nous pourrions envisager de poursuivre cette journée de lutte ensemble au cours de l’après-midi.