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Briser le verrou syndical pour affronter le capital

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Puisque la ritournelle revendication-négociation-capitulation-régression partout installée est une impasse en feu où l’Etat, le patronat et les syndicats s’acharnent à nous dépouiller, trois pistes d’intervention sont, conjointement, à tenter :

1. Dépasser les luttes catégorielles
2. Affronter les syndicats.
3. Occuper les lieux de production par la grève illimitée.

Article lu sur Paris-luttes.info

« Tiens, ce titre sent le gaucho illuminé en mal de sensations fortes qui, parce qu’il n’a certainement guère à trimer, n’a pas besoin de se syndiquer pour se battre aux côtés des collègues ! ». On entend déjà la chansonnette « réaliste » que les syndicalistes nous assènent lorsqu’il s’agit de nous faire savoir que dépasser les bornes qu’impose « leur sens des responsabilités » c’est sombrer dans l’aventurisme puéril ou carrément se mettre aux côtés du taulier. Merci, mais cette chanson on la connaît trop et elle nous tape vraiment sur le système !

D’autant que c’est elle qui, au boulot, nous rappelle « qu’on ne doit pas faire de politique dans l’entreprise », ou « qu’on est là pour négocier en position de force »… les miettes que le patron voudra bien nous accorder ou l’aménagement des reculs qu’il nous a préparés ! C’est aussi le même air qui nous est cyniquement servi pour marteler que « les gens, ils ne se mobilisent pas, qu’est-ce que vous voulez faire ? », au moment même où les syndicats sont les premiers à organiser la capitulation générale. C’est encore celui-là qui nous est aboyé à des fins d’intimidation, voire de répression, quand notre colère devient ingérable.

Donc, tu l’auras compris, ce qui suit est écrit par des prolos, comme toi, qui n’en peuvent plus de voir leur révolte constamment bâillonnée, confisquée, alors que leur temps, leur énergie, leurs aspirations, sont déjà capturés par le capitalisme, ses entreprises, son Etat, ses marchandises. Voilà ce qu’on a à dire :

Dans le marasme de la contestation somnambule

Par où commencer ? C’est d’entrée la question qui vient à l’esprit tant est criante la nécessité de remettre les choses en perspective en ces temps chaotiques où le néant le dispute au n’importe quoi, phénomène que certains illustrent en célébrant « débout » les ténèbres du confusionnisme politique dans des foires participatives autant conçues que manœuvrées par la gauche en vue de canaliser la lutte des classes et, simultanément, se refaire une santé en dehors des institutions à un an des élections présidentielles ! Quoi de plus logique puisque c’est dans et par ces institutions (gouvernement, parlement, collectivités locales) que le PS, le PCF, EELV et consorts, en bon serviteurs des bourgeois, nous livrent une impitoyable guerre sociale (écrasement des salaires, destruction des services publics, liquidation de nos droits, répression tous azimuts) ? Ils veulent reproduire, ici, Podemos ou Syriza. On sait où ça mène : la débâcle avec l’énergie, dépensée à soutenir « la vraie gauche », en moins. Autrement dit : un gros foutage de gueule qui débouche sur un KO « debout » ! Si cette machination semble fonctionner suffisamment au point de squatter la scène médiatique au détriment du mouvement social contre la « Loi travaille ! », c’est notamment parce que le sabotage syndical dudit mouvement a jusqu’à présent été efficace. On se souvient de cette honteuse déclaration de l’intersyndicale du 23 février dernier, qui n’appelait aucunement à l’abandon du projet de loi mais seulement à quelques allégements. Rien d’étonnant : les syndicats avaient participé en 2015 à la réalisation du « rapport Combrexelle », document gouvernemental qui reprenait les préconisations du MEDEF inscrites dans son « plan d’urgence pour l’emploi » afin de servir de base à la présente réforme du droit du travail. Il aura fallu une agitation sur internet (pétition et mobilisation sur/par les réseaux sociaux) pour que la CGT, FO et SUD daignent ne plus assumer publiquement leurs positions réactionnaires de la veille. Même schéma concernant l’UNEF et la FIDL, dont la frilosité des premiers jours a insulté la colère de la jeunesse, qui allait une nouvelle fois être attisée par l’empressement de ces syndicats-écuries-à-arrivistes à aller négocier à la table de Valls. Pourtant, un mois et demi après les premières manifestations, les premiers blocages, des milliers de coups de matraque et beaucoup d’arrestations, toujours pas de grève générale, pas de mouvement unitaire public/privé, pas de lutte illimitée mais ces sempiternelles « journées d’action » étalées sur un calendrier en forme de bouche d’évacuation de la riposte prolétarienne. Pas d’occupations d’entreprises mais des invitations (syndicales) à devenir somnambules sur des places publiques cernées par les flics.

Lire la suite sur : Paris-luttes.info

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